Pages

dimanche 31 juillet 2011

Shining Darkness - Mark Michalowski


Après un premier roman Doctor Who un peu mitigé, je ne savais pas trop à quoi m’attendre pour le suivant. Heureusement, Shining Darkness n’a que peu de points communs avec The Doctor Trap, et sa lecture a été une longue succession de sourires niais et de fous rires (ce qui n’est vraiment pas discret quand on sait que j’en ai lu la majeure partie dans les transports en commun).

L’action se situe dans la galaxie d’Andromède, où Donna et le Doctor se sont rendus car Donna voulait voir un endroit que le Doctor connaissait mal, histoire qu’il arrête de se pavaner avec ses connaissances. Alors qu’ils visitent paisiblement une galerie d’art, le Doctor remarque une étrange œuvre d’art.

Alors qu’il part se renseigner auprès du propriétaire, Donna se fait enlevée (oui, encore une fois, elle va bientôt pouvoir faire concurrence à Barbara Wright) en même que la dite œuvre d’art. Le Doctor n’a plus qu’à se lancer à sa poursuite, en bonne compagnie puisqu’il n’est pas le seul à courir après cet objet qui est bien plus qu’une simple œuvre d’art.

La première chose qui m’a frappé avec Shining Darkness est que c’est un livre très drôle, dès les premières pages. A commencer par le premier chapitre où Donna n’apprécie pas qu’un robot lui fasse la morale et se lance dans un dialogue d’une violence verbale typiquement Donna-esque, avec le Doctor derrière qui essaye de calmer le jeu.

L’auteur a bien réussi à capter l’essence des personnages, et même si finalement Donna et le Doctor partagent assez peu de pages ensemble (comme dans The Doctor Trap, c’est une manie !), c’est un plaisir de les suivre chacun de leur côté.

L’intrigue n’a rien de révolutionnaire (on a deux vaisseaux spatiaux qui se poursuivent, tout en ramassant les différents morceaux d’un objet qui pourrait changer la destinée de la galaxie, blablabla…), mais on voit du pays, et certains passages sont de vrais délices, avec une mention spéciale à la visite chez les Jaftee qui ont rapport très particulier à la religion.

Had the Cult of Shining Darkness done a bit more research on the Jaftee, they’d discovered that they collected religions like other people collected china ornaments or pictures of the Queen.


In fact, they often have two or three on the go at once, quite often mutually incompatible. It wasn’t that the Jaftee actually believed any of them –oh no they were too smart, too rational for that. They knew it was nonsensical to believe in some mysterious, invisible, all-powerful being (or beings) that, despite all the evidence of contrary, were actually interested in the lives of such tiny and insignificant beings as themselves.


But –so the Jaftee reasoned- the pinnacle of sophistication and cleverness was to believe in something totally and utterly without proof.

Je m’arrête là mais je pourrais vous citer pratiquement l’intégralité du passage chez eux, qui n’était pas loin de me faire pleurer de rire. Mais bon j’étais dans le tramway, et les gens n’auraient compris à cette histoire de Poulet de l’Apocalypse… Vous non plus d’ailleurs !

Mais tout n’est pas comédie dans Shining Darkness, l’auteur s’attaque la question des intelligences artificielles qui sont très présentes dans la galaxie d’Andromède, mais pas acceptées par tous comme des êtres pensants à part entière en dépit du fait que certains soient extrêmement intelligents et perfectionnés (comme Mother).

Bien sûr, ce n’est pas Asimov, loin de là, mais ça fait plaisir de trouver une question de SF bien classique. Et la façon dont Donna est confrontée à cette problématique (qui est complètement nouvelle, et qu’elle aborde bien sûr complètement de travers parce que c’est Donna, avant de se rattraper) est plutôt bien trouvée.

Bref on a de l’aventure, de l’humour, et quelques réflexions par-dessus tout ça. Autant dire qu’il s’agit du mélange idéal qui fait un bon épisode de Doctor Who, ou dans le cas présent, un bon roman Doctor Who, vraiment plaisant à lire.

En prime, vu qu’on a des vaisseaux spatiaux, des sectes, des robots et des voyages à travers la galaxie, cela me permet de commencer enfin mon challenge Summer Star Wars avec un roman dérivé, pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes !

vendredi 29 juillet 2011

Petite revue béophile trimestrielle (2)

On passera sous silence le fait que ce billet aurait dû être écrit fin juin pour que ce soit vraiment trimestriel, à vrai dire je n’avais pas forcément beaucoup de matière à l’époque (et encore moins de temps pour l’écrire).

Ce qui est marrant c’est que généralement mes achats de BO reflètent assez bien ce que je suis allée voir au cinéma, là j’ai une BO d’un film que je n’ai même pas vu (oui ça m’arrive) et deux qui relèvent du rattrapage !

D’ailleurs…


Rango – Hans Zimmer

Je ne suis pas allée voir Rango, mais je résiste difficilement à une BO de Hans Zimmer. Sauf sa « création » pour le dernier Pirates des Caraibes, faut pas plaisanter, j’ai eu l’impression d’écouter les musiques des anciens films sous forme de meddley exaspérant, alors investir dedans…

Mais pour en revenir à Rango, c’est une petite BO bien efficace comme il sait les écrire, dynamique, un peu bourrin, avec un grain de folie (qui me fait dire que j’aurais peut-être bien aimé le film) et une belle ambiance mexicaine avec ses banjos.

J’ai presque honte d’avouer que mon morceau préféré est une bête reprise de la Chevauchée des Walkyries.


(ou alors je n’ai aucun goût, en même temps j’aime aussi les reprises de David Bowie en brésilien et à la guitare sèche, et il parait que c’est un crime)



Scott Pilgrim vs the World – Plein de gens

J’ai profité de l’achat du DVD pour me souvenir que j’aimais bien la BO, et j’ai donc investi alors. C’est pas le genre de choses que j’écoute souvent, mais entre les chansons des différents groupes qui apparaissent dans le film (ah le fameux We hate you please die des Crash and the boys) et tout le reste offre un mélange bien sympa. Il ne manque guère que le thème de Zelda en version 8 bits.

Je n’ai pas forcément de morceau favori à vous recommander, mais les chansons des Sex Bob-Omb me font bien délirer, surtout Garbage Trunk.

Garbage Trunk & Ramona (acoustic version) (aux paroles extraordinaires)



X-men First Class – Henry Jackman

On revient ici à une musique bien bourrine, on en attendait pas moins pour un film X-men. On n’arrive pas au niveau d’X-men 3 (en matière de BO hein, pas de film), dont certains morceaux signés John Powell me filent toujours des frissons dans le dos, mais Henry Jackman livre ici une BO très efficace.

On a globalement deux thèmes avec leurs variantes : d’un côté le thème des gentils et de Xavier, mélodie héroïque pour orchestre dans toute sa splendeur, de l’autre celui de Magnéto plus sombre, plus électrique, et plus malsain (enfin disons qu’on revoie bien les scènes en l’écoutant).

Pour l’originalité on repassera, mais ça fonctionne bien et ça s’écoute avec plaisir (mais avec modération par contre, sous peine de finir avec une belle migraine).

Cerebro (parce qu’il a une belle montée en puissance)



Le Chat du Rabbin – Olivier Daviaud

Laissons de côté (temporairement) les grands orchestres pour une partition un peu plus simple. Le Chat du Rabbin est une petite gourmandise à écouter, avec ses guitares, son piano, ses percussions, et toutes ses sonorités orientales.

J’aime beaucoup notamment comment le piano semble très félin, au milieu de tous ces sons qui évoquent si bien Alger et l’Afrique. Parce que j’aime les morceaux mélancoliques, je vous recommande Le rêve du chat.

Le rêve du chat (et le reste de l’album, pour le coup, qui est plus joyeux !)



Harry Potter and the Deathly Hallows part 1 – Alexandre Desplat

Je l’ai achetée à retardement celle-là, à vrai dire elle m’avait assez peu marquée durant le film, mais c’est tout de même du Alexandre Desplat (donc de la très belle BO). Pour moi, Harry Potter c’est John Williams, du coup j’ai un peu plus de mal avec les morceaux de Desplat (bien plus calmes et discrets).

Mais c’est tout de même assez plaisant à écouter, et si j’ai du mal à ressortir un morceau plus remarquable que les autres pour vous faire découvrir (j’ai tendance à l’écouter d’une traite).

Obliviate (avec une tristesse qui monte en puissance)

Lovegood (pleine de fantasy au milieu de cette sombre histoire)



Harry Potter and the Deathly Hallows part 2 – Alexandre Desplat

C’est un peu bizarre, parce que mes plus grands moments de bonheur dans le film, musicalement parlant, ont été quand on ré-entendait les compositions de John Williams (je suis même allée déterrer mes vieilles BO).

Cependant, Alexandre Desplat a vraiment bien bossé sur cet album, avec une musique un peu plus puissante, des reprises discrètes des leitmotivs de John Williams, et des morceaux très émouvants et/ou pouvant donner des frissons dans le dos.

Statues (qui donne une ampleur à une scène plutôt impressionnante)

Voilà, c'est tout pour cette fois-ci. A cause de l'exposition sur Kubrick, j'ai surtout envie de réviser mes classiques dans les jours à venir...

mercredi 27 juillet 2011

Druide - Oliver Peru


Je dois la lecture de ce roman à mon cher collègue Elysio, qui avant même de lire ce roman et de rédiger sa critique (que vous pouvez lire ici), passait ses journées à me répéter qu’il voulait le lire. Ca a été aussi efficace qu’une séance d’hypnose, lorsque je l’ai vu dans les nouveautés à la bibliothèque, je l’ai emprunté sans même me poser de question !

Accessoirement j’avais lu des critiques élogieuses un peu partout, et Oliver Peru, c’est aussi le dessinateur du générique d’Hero Corp (oui ça n’a pas grand rapport avec le fait d’écrire de la fantasy, et alors ?), j’avais donc quelques bonnes excuses pour m’intéresser à cette lecture, tout de même.

Avec un titre pareil, Druide nous emmène dans un univers où l’on trouve justement des druides qui vivent dans la forêt, communiquent avec les animaux, et tout le tintouin. Je ne sais pas pourquoi, ils m’ont fait penser à des chevaliers Jedi tout du long, je suis irrécupérable !

L’un de ces druides, Obrigan, maitre loup de son état, quitte la forêt pour aller enquêter sur une mystérieuse tuerie ayant eu lieu dans un fort du royaume de Sonrygar : quarante-neuf hommes ont été assassinés de façon particulièrement atroce, sans que personne n’entende rien.

Cet acte horrible en soit pourrait de plus rouvrir les hostilités avec le pays voisin, le Rahimir. Obrigan et ses deux apprentis a donc tout intérêt à élucider ce mystère et à retrouver les assassins pour empêcher une nouvelle guerre sanglante.

On n’est pas loin du polar simili-historique dans les premières pages, puis le récit s’oriente vers quelque chose de bien plus fantasy, avec son quota de randonnées, de combats, de guerre latente entre deux états, de mystères, de créatures étranges et de légendes.

Du coup, une fois rentré dans l’histoire (ce qui ne prend que peu de temps), on ne lâche plus le bouquin jusqu’à sa conclusion, les héros allant de péripéties en péripéties sans aucun temps mort, pendant qu’on découvre petit à petit l’univers dans lequel ils évoluent.

Celui-ci est bien travaillé et donne l’impression d’avoir été à peine effleuré dans le livre (finalement, on en saura assez peu sur le Rahimir et le Sonrygar), l’action restant centrée sur une seule et même région. Ça doit être ma relecture de Tolkien qui m’influence, mais j’étais d’ailleurs presque vexée de ne pas trouver une carte en guise d’introduction !

Druide est donc un bon petit de roman de fantasy tout ce qu’il y a de plus classique, prenant et dépaysant juste ce qu’il faut, et qui a le grand avantage de tenir en un seul volume. On y retrouve un peu tous les clichés du genre, certes, mais ça n’a rien de dérangeant, et le héros principal, Obrigan, évolue de façon assez inattendue (du moins pour moi) pour qu’on sorte un peu des sentiers battus.

Je mettrais juste un bémol sur la gestion des personnages, qui à l’exception d’Obrigan, disparaissent pendant de trop longues durées, ce qui est un peu frustrant. Du coup, on n’a ni l’occasion de s’y attacher, ni l’occasion de les voir évoluer, c’est dommage. A part ça, c’est un plaisir à lire. Si vous n’avez pas encore lu, et que vous cherchez quoi emmener comme lecture dans votre valise, ça peut être un bon choix.

CITRIQ

lundi 25 juillet 2011

Walking Dead 5-8 – Robert Kirkman

Oui j’ai fait un quarté gagnant à la bibliothèque (ou presque), j’ai réussi à emprunter quatre tomes en deux semaines ! C’est là où on se rend compte que c’est une série qui n’est vraiment pas faite pour être lue au compte-goutte, on l’apprécie beaucoup mieux quand on lit les tomes à la suite.

Au programme cette semaine, nous avons donc :


5. Monstrueux
6. Vengeance
7. Dans l’œil du cyclone
8. Une vie de souffrance

J’ai l’impression d’avoir déniché un arc narratif complet pour le coup, avec un évènement perturbateur du quotidien, suivi par pas mal de péripéties et une conclusion (sinistre, pour ceux qui se poseraient la question, Walkind Dead n’est pas plus optimiste au tome 8 qu’au tome 1).

Concrètement, maintenant que nos survivants ont correctement repris en main leur prison (ils ont même l’électricité de temps en temps, le grand luxe !), il faut bien qu’un nouveau danger les menace. Et ce danger, ce sont les autres.

En effet, alors qu’un hélicoptère s’écrase non loin de la prison, notre joyeuse bande de survivants se rend sur les lieux du crash et ne retrouve personne… mais beaucoup de traces de pas. Les suivre les emmène vers une autre communauté de survivants, dirigée par le Gouverneur. Mais sous cette communauté épanouie, tout n’est pas idyllique, loin de là.

Si vous trouviez la série violente jusque-là, sachez qu’on monte un cran au-dessus dans Monstrueux et Vengeance (et ne parlons même pas du tome 8). C’est peut-être ce que je trouve le plus dur dans cette série, le peu de foi qu’elle a en l’humanité.

Je suis une indécrottable optimiste, moi, alors voir les derniers survivants se mettre sur la gueule des pires façons possibles dès qu’ils ont l’occasion de se rencontrer, même si c’est une issue probable, ça ne plait pas plus que ça.

Et puis, comme je n’ai pas trop d’atomes crochus avec le héros, Rick, le fait qu’il n’en sorte toujours (même si pas indemne, cela va de soi) commence à me lasser, surtout qu’on avait là une bonne opportunité de changer de tête dans ces derniers tomes. Enfin objectivement je vois bien pourquoi il est toujours là (c’est clairement le point d’entrée dans l’univers), mais sa capacité à survivre à tout finit par m’exaspérer un peu…

Je continuerais probablement à l’occasion, mais j’avoue que c’est plus pour avoir le fin de mot de l’histoire qu’autre chose. Je ne suis même pas sûre de chroniquer la fin !

En attendant ça remplit mon Challenge Fins du Monde. Bon allez je vais laisser les zombies de côté et lire autre chose en post-ap...

samedi 23 juillet 2011

The Big Bang Theory - Saisons 1 à 4


Ca faisait très longtemps qu’on me parlait de cette série comme quelque chose à ne pas rater en terme de culture geek. Il est vrai qu’une série télé mettant en scène une bande de physiciens geeks, face à LA fille, forcément c’est tentant. Mais j'ai quand même eu du mal à rentrer dedans au début.

Pour ceux qui n’ont jamais regardé, ce n’est pas très compliqué à raconter : soit deux colocataires physiciens et geeks de leur état. Leonard est le type à peu près normal (un geek tout à fait raisonnable qui parle klingon, se déguise en hobbit et collectionne les comics), et Sheldon est un cas pathologique de génie complètement asocial, maniaque et j’en passe (qui parle lui aussi klingon, collection les comics et aime se déguiser en Flash).

Ils ont deux amis (enfin Leonard a deux amis plutôt !), Howard, sorte de Tanguy juif qui vit encore chez sa maman et légèrement obsédé sexuel sur les bords, et Raj, d’origine indienne, qui devient muet en présence d’une femme (sauf quand il boit).

Leurs petites habitudes sont quelques peu bouleversées lorsqu’emménage en face de l’appartement de Leonard et Sheldon une fille. Penny, blonde, accro au shopping, qui rêve de devenir actrice et bosse comme serveuse en attendant.

Pour tous (enfin sauf Sheldon qui n’est pas intéressé par ce genre de chose), c’est l’occasion d’obtenir le Graal : une copine. Pour Penny, c’est l’occasion d’avoir le wifi gratuit, de s’incruster à tous les repas, et de découvrir le monde complètement fou des geeks. De la confrontation des deux mondes nait la série.

Je ne pense pas avoir des exigences trop complexes en matière de séries télé, mais The Big Bang Theory (TBBT) ne partait vraiment pas gagnant dans mon cas. C’est du soap avec des rires enregistrés, et je déteste qu’on me dise quand rire (parce que des fois je trouve pas ça drôle, parfois ça coupe mon élan, et pire, je ris quand il n’y en a pas).

En plus j’aime les bonnes histoires, les trames narratives un peu complexes, TBBT c’est plutôt des sketchs, une idée qu’on développe en 20 min, et l’affaire est pliée. Pas trop ma came à priori. Quand on ajoute le fait que les premiers épisodes sont vraiment caricaturaux avec un humour pas qu’un peu lourd (et personnellement j’aime autant un humour tout en finesse qu’un rouleau-compresseur)...

Bref j’ai cherché un moment l’intérêt de la série (surtout que les blagues au début me faisaient plus l’effet de blagues sur les geeks que des blagues de geeks, et c’est pas tout à fait pareil). Et puis j’ai un peu persévéré, parce que ça se regarde très bien le soir en mangeant, et au fur et à mesure des saisons, la série s’améliore.

Les personnages gagnent en nuance, les relations se complexifient (comme dans toutes les séries, me direz-vous), l’humour se fait un peu plus subtil, et surtout, la série part dans de gros délires qui font très plaisir. Je pense notamment à cet épisode sur Indiana Jones avec son final particulièrement épique, ou au concours de cosplay de super-héros, pas mal aussi dans son genre.

La saison 3 donne lieu à quelques morceaux assez savoureux dans la relation entre Leonard et Penny qui part dans tous les sens (l’épisode où elle emmène Sheldon à Disneyland est assez fameux dans son genre), et la saison 4 introduit le personnage d’Amy Farrah Fowler qui a été mon gros coup de cœur.

L’idée d’un Sheldon au féminin peut sembler facile, mais outre le fait que ça donne lieu à des dialogues absolument extraordinaires (et complètement improbables) entre elle et Sheldon, ça redynamise complètement l’équipe. Et je trouve qu’Amy a quelque chose d’attachant, parce qu’elle est comme Sheldon, mais pas que. Comme quand elle essaye de faire des trucs de fille avec Penny.

Bon ça n’empêche pas quelques incohérences, quelques lourdeurs, des choses qui plaisent plus ou moins, mais globalement, la 4e saison est celle que j’ai regardé avec le plus de plaisir, et j’espère que la 5e sera tout aussi drôle !

Ce n’est pas la série du siècle, mais si on fait abstraction de ces rires enregistrés abominables, ça se regarde bien à petite dose, et il y a tout de même quelques morceaux d’anthologie. Et au moins, quand on vous proposera un pierre-feuille-ciseaux-lézard-Spock, vous ne tomberez pas des nues !

jeudi 21 juillet 2011

The Doctor Trap - Simon Messingham


Ca y’est j’ai succombé, je me suis lancée dans les romans dérivés Doctor Who ! Je l’ai principalement fait pour Donna : comme je suis frustrée qu’elle n’ait fait qu’une saison, j’ai acheté les quatre livres où elle apparait. Il y a aussi trois audiobooks, mais je suis pas fan à ce point, bien que l’un d’eux soit lu par David Tennant, ça ne doit pas être désagréable à écouter !

Ca me change grandement des romans Star Wars, parce qu’il n’y a pas vraiment d’ordre de lecture, ni même franchement de chronologie. Les histoires se passent plus ou moins durant la saison 4, sans plus de précisions que ça (les Oods sont mentionnés dans celui-là, ce qui le place après l’épisode 3).

Du coup j’ai commencé par The Doctor Trap parce que le pitch était assez alléchant : Sebastiene est un amateur de chasse qui vit sur une planète customisable, entouré de ses robots. Comme il aime les challenges, il décide d’organiser une grande chasse sur sa planète dont la proie serait une espèce en voie de disparition,  le dernier Time Lord, le Doctor, rien que ça.

Il s’arrange donc pour attirer le Doctor dans un piège sur sa planète, kidnappe Donna et le TARDIS (sinon ça ne serait pas drôle), et fait venir toute une confrérie de chasseurs pour le traquer et le tuer.

Dès le début, cette histoire a un énorme potentiel, surtout lorsqu’on y ajoute une planète modelable et des robots qui peuvent prendre n’importe quelle apparence (en l’occurrence les serviteurs de Sebastiene sont perruqués et poudrés), sans parler de Baris, le fan n°1 du Doctor que Sebastiene a transformé pour le rendre identique à son idole. Et puis ça complote de tous les côtés en prime.

Le problème, c’est qu’il s’agit d’une intrigue très visuelle finalement (tout le jeu sur le Doctor et son double notamment), ce qui ne marche pas forcément très bien sur le papier, surtout que pour garder le suspens, l’auteur nous fait rentrer dans la tête des personnages, mais juste le minimum syndical, ce qui est un peu vexant.

Je suis sans doute influencée par toutes mes lectures de fanfictions où on a le droit à des pages entières d’introspections, mais du coup je suis un peu frustrée de ne pas en trouver dans les romans dérivées (pour le moment).

D’ailleurs la caractérisation des personnages n’est pas le point fort du livre. Le Doctor n’est pas forcément remarquable, je me suis fait la remarque qu’on pourrait avoir n’importe quelle incarnation en lieu et place de Ten, qu’on ne s’en rendrait même pas compte.

Même chose pour Donna qui est assez lisse (et pas très présente d’ailleurs, elle a un moment de gloire –enfin quelque chose comme ça- face à Sebastiene et c’est à peu près tout), un peu comme si le roman avait écrit avec juste quelques notions de base sur le personnage (ce qui est probablement le cas, il est sorti en septembre 2008 et a peut-être été écrit avant le lancement de la saison 4).

Dans l’ensemble c’est tout de même une lecture plaisante, qui se lit très vite (ça m’a pris à peine deux jours), et on n’a pas le temps de s’ennuyer. Le support livre permet tout ce qu’un budget limité en effets spéciaux ne permet pas dans un épisode, ne serait-ce que pour le concept même de la planète (et ayant le nez dans The Writer’s Tale, j’aimerais bien que DW ait un budget SFX illimité pour que certaines scènes imaginées par RTD aient vraiment vu le jour).

Mais je m’attendais à quelque chose d’un peu plus consistant. Les autres titres sont sans doute mieux, je vous dirais ça dès que je les aurais lus !

mardi 19 juillet 2011

Scott Pilgrim finest hour - Bryan Lee O’Malley


Et voilà enfin arrivé le sixième et dernier volume de Scott Pilgrim en version française. Je l’attendais avec une certaine impatience, et le résultat est tout à fait à la hauteur de mes espérances. Pour bien faire, il faudrait que je relise la série d’une traite pour mieux apprécier cette conclusion, mais ça attendra les vacances.

Ce dernier tome reprend l’histoire après le départ de Ramona, et nous emmène logiquement vers la confrontation finale avec Gidéon, bien que celle-ci prenne son temps pour arriver, et qu’elle ne ressemble en rien à celle du film.

Si vous avez vu l’adaptation, ne croyez donc pas déjà tout savoir, si on retrouve pas mal d’éléments, ils ne sont jamais là où on les attend. A part peut-être la vie supplémentaire, bien évidemment, et encore.

A l’image des tomes précédents, c’est extrêmement agréable à lire, et si on a toujours l’impression d’être un peu égaré dans l’histoire, à force de suivre les pérégrinations de Scott qui est dans le brouillard 24h/24, on commence à mieux connaitre le casting et retrouver ses marques.

Comme d’habitude, on retrouve les dialogues qui fusent et les retournements de situation absurdes et très vidéoludiques, voir un mélange des deux qui est toujours très savoureux :
Désolé Maman, fausse alerte. Je t’avais bien dit que Scott avait gagné une vie dans le volume trois.
Oui, l’auteur aime briser le 4e mur, je devrais presque lui reprocher, mais c’est tellement assumé que ça passe très bien.

La grande qualité de ce tome (qu’on trouvait déjà dans les autres, même si ce n’était pas toujours aussi flagrant), c’est que l’histoire ne s’arrête pas à des combats façon jeux vidéo d’ex maléfiques, au contraire, elle aborde des choses très terre à terre.

Sous ses délires, toute l’histoire de Scott est un peu celle du passage à l’âge adulte, et sa relation compliquée avec Ramona lui donne l’occasion de mûrir (tous les deux mûrissent d’ailleurs), d’apprendre à s’accepter et à accepter que l’autre ne soit pas non plus parfait(e).

On ne s’attend pas du tout à trouver ça dans ce genre de texte (moi je ne m’y attendais pas du tout), et c’est une chouette réussite d’arriver à parler de choses banales au travers d’un univers très geek, en tout cas moi ça m’a tout de suite parlé.

C’est une opinion très personnelle, mais j’ai l’impression qu’à sa manière, Bryan Lee O’Malley fait comprendre que toute la culture geek parfois regardée avec dédain (super-héros, jeux vidéo et autres), ce n’est (certainement) pas, et même jamais au grand jamais, un retour en enfance (le premier qui me parle d’adulescent se prend une baffe), c’est aussi une façon de parler de soi, de manière assez obscure pour ceux qui n’ont pas les codes, mais n’empêche.

Bien sûr que déclarer son amour à qui ce soit ne permet pas de se sortir une épée du cœur, et que personne n’a jamais gagné des vies supplémentaires en dégommant les ex de sa petite copine, mais finalement c’est juste une autre manière de parler de la vie, d’une façon un peu folle ce qui la rend nettement attirante qu’une histoire plus terre à terre.

Bref, je trouve que la série Scott Pilgrim est une très belle réussite à ce titre, et si on pourra lui reprocher un côté parfois un peu confus, et des personnages pas évidents à situer au début, c’est drôle, parfois émouvant, et très agréable à lire.

Un vrai délice de geek, alors maintenant que la série est complète, n’hésitez pas (et si vous êtes pas geek, c’est bien aussi pour vous !).

CITRIQ

dimanche 17 juillet 2011

Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 2 – David Yates


Je ne sais pas vous, mais depuis une semaine, mon entourage me bassine avec Harry Potter. Il y a les « alors ça fait quoi la fin d’Harry Potter ? » (rien, pour moi la fin c’était la sortie du 7ème tome en 2007). Et puis les « Tu étais à l’avant-première à Bercy le 12 ? » parce que tout le monde regarde le JT qui en a parlé (j’aime pas les films d’ordinaire et je devrais me précipiter pour aller le voir en vf ?).

Passons sur les niaiseries comme le passage à l’âge adulte, la seule question à laquelle il ne me dérange pas trop de répondre (menfin je préfèrerais qu’on me demande ma dernière lecture à la place, mais bon bizarrement Tolkien et les livres dérivés Doctor Who n’intéressent personne !), c’est le sempiternel « le film, tu en penses quoi ? », parce qu’en tant que fan, mon avis vaut forcément de l’or, semble-t-il. J’espère que vous n’en penserez pas moins, pour une fois que je ne fais pas que descendre le film !

Ce qui est bien, c’est qu’arrivée à ce huitième film, je n’avais personnellement plus aucune attente (les trois derniers David Yates m’ont achevé par leur lisseur et leur fadeur), et mon seul objectif était de me trouver des compagnons de cinéma susceptibles de supporter mes commentaires sarcastiques tout au long du film.

Forcément, avec des aprioris pareils, on ne peut qu’être agréablement surpris, et je vous le dit tout de suite, ce film n’est pas mauvais (et ceux qui me connaissent savent à quel point écrire un truc pareil à propos d’un Harry Potter signé David Yates m’est difficile).

C’est une bonne adaptation, globalement fidèle, et question réalisation, on a quelque chose de bien plus dynamique. Evidemment, vu que le film comprend à peu 90% de scènes d’action, c’est assez facile, mais tout de même. Au niveau des effets spéciaux comme du reste, on sent une certaine ambition, ce qui change agréablement des précédents films.

J’ai beaucoup apprécié la musique signée Alexandre Desplat, qui est elle aussi très ambitieuse, et toutes les citations de John Williams qui font chaud au cœur, parce c’est John Williams qui a donné son identité sonore à l’univers d’Harry Potter dans les trois premiers films, et qu’elles manquaient cruellement aux films précédents.

Bon bien sûr, la direction d’acteurs n’est toujours pas au top (et pourtant il y a de bons acteurs là-dedans !). Certains passages devraient susciter une émotion, et pourtant à l’écran ils ne dégagent rien. Pire, on en rigole parfois.

Mais globalement j’ai passé un bon moment devant mon écran, j’ai bien apprécié le début épique de la bataille de Poudlard, et mon voisin de siège, Elysio, a fait plus de commentaires sarcastiques que moi, c’est dire.

Je ne me lancerais pas dans une analyse détaillée, je préfère la laisser aux forums de discussion (y’a de quoi tenir des pages, notamment sur le fait qu’Helena Bonham Carter est plus convaincante quand elle joue Hermione que Bellatrix !), finalement, ma grande interrogation se trouve sur la nécessité de faire deux films.

A part l’intérêt financier évident, je pense qu’on aurait pu tout faire en un film (peut-être de 3h), car la première partie est définitivement trop longue et ennuyeuse, et la bataille finale aurait gagnée à être écourtée de quelques passages. Entre le moment où Harry part retrouver Voldemort dans la Forêt Interdite, et la bataille finale, on a vraiment l’impression d’un remplissage.

C’est dommage, parce que Neville y perd beaucoup en héroïsme en mettant trois plombes à tuer Nagini (sans parler du passage où tout le monde se moque de lui, spectateurs compris, ce qui casse un peu l'effet), et ce duel Harry/Voldemort qui n’en finit pas… Ce que j’ai toujours aimé dans le livre, c’est que c’était surtout un duel de mots, et que le combat en lui-même tenait en deux lignes. Ici, c’est tout le contraire : aucune parole et que des effets. Et le Expelliarmus n’est même pas prononcé à voix haute.

Au-delà de tous les détails, c’est mon plus gros regret. Pour le reste, même si ce n’est pas un grand film (ni même un film intéressant à vrai dire), c’est une adaptation honnête et pas trop déplaisante, qui relève le niveau. Et on rigole bien lors de l’épilogue avec ses acteurs mal vieillis et le super brushing de Ginny !

vendredi 15 juillet 2011

Sally Lockhart - Philip Pullman

Ca faisait un bon bout de temps que je n’avais pas lu de Philip Pullman (depuis la Croisée des Mondes en fait, que je relirais bien un de ces quatre d’ailleurs), et je n’avais pas franchement prévu de m’attaquer à sa série des Sally Lockhart. Et puis je suis tombée sur l’adaptation dans laquelle joue Matt Smith (le Doctor, pour ceux qui n’auraient pas suivi), et histoire de faire les choses dans l’ordre, j’ai préféré commencer par lire les livres.

Il s’agit de romans se déroulant à l’époque victorienne, mettant en scène une jeune femme très indépendante pour son époque, Sally Lockhart (qui aime lire les cours de la Bourse et tirer au pistolet), qui se retrouve au cœur d’une sombre affaire suite à la mort de son père. Une fois cette histoire résolue, elle continuera, avec ses amis, à s’attirer les ennuis dans les trois tomes qui suivent.

Ces romans font parfois un peu leur âge (surtout le premier, qui a été écrit en 1985, on ne s’en rend pas compte au départ vu qu’ils ont été traduits il n’y a même pas dix ans en France), mais dès la fin du premier tome, j’étais accro, et les suites se révèlent être de très bon niveau, une littérature jeunesse mais exigeante et riche comme sait si bien en écrire Pullman.

Comme les tomes se suivent mais ne se ressemblent pas, je préfère détailler un peu, mais il ne devrait pas y avoir de spoilers (pas plus que sur les quatrièmes de couverture !).


1. La malédiction du rubis

Comme je vous le disais, ce premier tome est le plus faible du lot. Pas qu’il soit mauvais, mais c’est un roman terriblement classique : la jeune fille orpheline, des sombres mystères qui entourent la mort de son père (qui a vécu aux Indes, pour un peu on se croirait dans Princesse Sarah sauf que Sally n’a pas du tout le même caractère, mais alors pas du tout), un trésor à trouver, et tout ce qu’il faut d’aide providentielle (entre Jim et Fred, y’a de quoi faire).

Ca a un petit côté stéréotypé, mais on trouve quand même quelques points très intéressants dans ce roman. C’est purement personnel, mais j’ai apprécié tout l’univers de la photographie qui y est décrit (via le personnage de Fred), qui m’a semblé extrêmement réaliste, ça fait toujours plaisir de voir quelqu’un s’intéresser au sujet.

Et puis, même si je ne trouve pas les héros forcément formidables (à part Jim, mais je suis complètement biaisée parce que c’est ce personnage que joue Matt Smith dans l’adaptation), j’ai beaucoup apprécié (façon de parler) Mme Holland, qui m’a fichu quelques frissons dans le dos.


2. Le mystère de l’étoile polaire

Le deuxième tome nous fait suivre les pas de Sally quelques années plus tard, alors qu’elle a ouvert un cabinet de conseil en placements financiers. Une de ses clientes se retrouve ruinée suite à la faillite d’une entreprise, et Sally ne peut s’empêcher d’enquêter. De leur côté, Jim et Fred qui se sont reconvertis en agence de détective se retrouvent avec un magicien menacé de mort sur les bras, ce qui n’est pas sans lien avec l’affaire de Sally. La situation va très vite se compliquer.

Outre toutes les références à la photographie qui m’ont une fois de plus enchanter, c’est l’univers en général que j’aime beaucoup, très bien documenté et allant piocher dans tout ce qu’on peut imaginer du XIXe siècle, avec une petite pointe de steampunk même.

L’intrigue est plutôt prenante, avec des passages susceptibles de vous laisser juste choqué devant votre bouquin (Pullman ne ménage jamais ses lecteurs). Et les seconds rôles sont toujours très intéressants et bien peaufinés. Je n’ai pas beaucoup d’atomes crochus avec Sally, mais Isabel Meredith est une figure plutôt marquante.


3. La vengeance du tigre

Sally, jeune mère, risque de se voir retirer la garde de son enfant, sous prétexte qu'un homme complètement inconnu de Sally, prétend être son époux et le père de son enfant, et réclame divorce et garde de l'enfant. La trame narrative est assez surprenante pour un livre classé en jeunesse, d'ailleurs ce troisième tome m’a presque empêché de dormir.

C’est probablement plus une peur d’adulte, mais je vous promets, la première partie de ce pavé de 600 pages peut sérieusement vous coller des angoisses. Voir Sally essayer (désespérément) de garder son enfant tout en voyant le piège se refermer autour d’elle, ça m’a vraiment bouffée.

A un moment je trouvais même qu’on s’éloignait fortement du rayon jeunesse On respire mieux dans la deuxième partie, lorsque Sally arrive à repartir à l'attaque, qui nous fait nous intéresser aux immigrants de Londres et aux mouvements politiques de l’époque (encore une fois je pense qu’il y a un sacré travail de documentation).

La clé du mystère n’est pas bien difficile à résoudre, et la fin un peu facile, mais je vous avoue que vu la dureté du tome, ce retour vers quelque chose de plus jeunesse fait un bien fou. C’est en tout cas pour moi le meilleur tome de la série, même si on regrettera la quasi absence de Jim…


4. La princesse de Razkavie

… D’ailleurs le dernier tome le met à l’honneur, et on y voit à peine Sally. On y retrouve la jeune Adélaïde, perdue de vue dans le premier tome, dans une sombre histoire de complot (encore !) autour de l’Etat de Razkavie, en Europe Centrale, que se disputent l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne.

La princesse de Razkavie m’a furieusement fait penser à l’album de Tintin Le Sceptre d’Ottokar. Je ne sais pas si c’est volontaire, mais il y a une certaine similitude entre la Razkavie et la Syldavie (tous deux des pays imaginaires, avec un objet très important pour la royauté, ici le drapeau), d’ailleurs on croise un Ottokar dans l’histoire de la Razkavie !

C’est une lecture plaisante (je me suis beaucoup amusée à tracer des parallèles avec Tintin), toujours très intelligente, sur une époque pas forcément souvent mise en scène, mais après les suées que m’avaient donné le tome précédent, c’est presque une promenade de vacances en dépit des nombreux rebondissements et péripéties.

En fait, c’est plus un tome pour conclure le cycle et le destin des différents personnages. Cependant le personnage de Becky, nouvellement introduit, est plutôt intéressant, et même si on conclue globalement sur un Happy End, la fin est vraiment bizarre, faites confiance à Pullman. Pour un peu je vous aurais mis la toute dernière phrase en citation, c’est une des conclusions les plus étranges que je n’ai jamais lu !

L’adaptation en film

(je vous promets, ceci n'est pas un épisode de DW)

Seuls les deux premiers livres ont été adaptés en téléfilm par la BBC (The Sally Lockhart Mysteries : The Ruby in the smoke & The Shadow in the North), avec Billie Piper dans le rôle-titre. Elle ne m’a pas complètement convaincue dans son rôle, même si elle porte bien le costume d'époque, je la trouve presque trop « féminine », et un peu trop émotive comparé à la Sally du livre qui est dur comme un roc.

Matt Smith, quand à lui, joue le rôle de Jim, ce qui lui va à merveille, même si on le voit que trop peu à mon goût (*siffle*). Il a une bonne bouille dans ces films, et c’est assez marrant parce que même si ce rôle n’a rien à voir avec le Doctor, y’a deux trois gestes qu’il a, ça m’a tout de suite évoqué DW.

En fait c’est une adaptation très fidèle, à quelques détails et raccourcis près (surtout sur le deuxième film dont l’intrigue policière est assez complexe à la base), du coup à part les costumes et les décors, et la présence de Matt Smith bien sûr (qui aime bien les chapeaux dans cette histoire aussi), ainsi que de l'actrice qui joue Molly Weasley dans le rôle de Mme Holland (carrément flippante), elle n’a que peu d’intérêt

CITRIQ

mercredi 13 juillet 2011

Fables 13 : Le Royaume éternel - Bill Willingham


Ah tiens vous ne savez pas la nouvelle ? Il parait que Panini perd la licence DC au profit de Dargaud, le label Vertigo (de chez DC, celui qui édite Fables entre autres) va donc encore changer d’éditeur. Si en termes de qualité (de traduction notamment) on ne pourrait qu’y gagner, j’avoue que je vais définitivement faire une croix sur l’harmonie de mes séries.

Déjà que j’avais trois éditions différentes pour mes Sandman (Téméraire, puis Delcourt, puis Panini), voilà que Fables prend le même chemin (oui j’ai les premiers tomes chez Semic Comics). Pourquoi est-ce si compliqué de publier du comic en France ?

En attendant, reprenons nos Fables où nous les avions laissé, en pleine préparation de bataille, et avec Gobe-Mouche qui prend une sacré importance. Le Royaume éternel est son tome à lui, et sans doute la conclusion de son histoire (quoique vu les manigances de Frau Totenkinder, je me méfie).

Ce tome-ci m’a surpris, car on est très loin du bellicisme des tomes précédents, c’est plutôt tout le contraire avec Gobe-Mouche qui part s’installer dans les Royaumes avec sa bande de fantômes, et combat finalement l’ennemi de façon complètement pacifique.

Outre tout le plaisir de revoir nombre de fantômes connus, cette nouvelle façon de casser les pieds à l’Ennemi est plutôt plaisante, et si le personnage d’Ambroise reste assez banal (le héros prédestiné, ce n'est pas très original), la conclusion où on retrouve le « Gobe-Mouche » fait chaud au cœur.

La suite promet d’être amusante, et ce n’est pas Frau Totenkinder qui vous dira le contraire…

CITRIQ

lundi 11 juillet 2011

Doctor Who en dessin animée : The Infinite Quest & Dreamland

En fait je n’avais pas regardé tout ce qui s’est fait dans la version moderne de Doctor Who, il me restait encore les dessins animés, The Infinite Quest, qui se déroule durant la saison 3, et Dreamland, qui fait partie des Specials entre la saison 4 et la saison 5. Je craignais un peu le résultat, pour tout vous dire. J’avais à la fois raison et tort.

L’avantage d’un dessin animé, c’est qu’il permet de faire des choses qu’on ne peut pas faire en live (ou du moins pas avec un budget de série télé), mais qu’on perd quand même au niveau des personnages.

Sur une licence comme Star Wars, le portage en version animée avec Clone Wars a bien marché parce que sur la nouvelle trilogie, le visuel et le spectaculaire primait tellement sur le reste que je me suis bien accommodée de la disparition des acteurs (dont le jeu était moyen voir nul, pour la plupart), pour ce que j’ai vu de la série.

Sur Doctor Who, c’est plus délicat, parce que personne n’a envie de voir disparaitre David Tennant. Mais comme le monsieur est un habitué des doublages et cie (il a enregistré un paquet de livres audio DW d’ailleurs), il se double lui-même, fort heureusement !

Bon bien sûr, l’animation étant ce qu’elle est (c'est-à-dire assez pauvre), ça ne fait pas tout à fait pareil (la version DA fait tout de suite plus raide et moins dynamique), mais ça pourrait être pire… Rentrons un peu dans le détail, en commençant par le pire, justement !



The Infinite Quest

A la base, c’est une mini-série découpée en 12 épisodes de trois minutes qui était diffusée pour un show pour enfants sur Doctor Who. Cette présentation peut faire peur, à raison. Autant The Sarah Jane Adventures est une déclinaison pour la jeunesse de Doctor Who tout à fait intelligente, je ne suis pas sûre qu’on puisse en dire autant pour cette histoire.

Le scénario ressemble à une quête de jeu vidéo : le méchant Balthazar veut découvrir The Infinite, un vaisseau spatial qui pourrait réaliser son vœux le plus cher (qui est de détruire la Terre ou quelque chose comme ça), dont la localisation est dissimulée dans quatre puces de données. Le Doctor et Martha vont donc tout faire pour retrouver ces puces avant lui.

Voilà, c’est à peu près tout. Les mondes qu’ils visitent ne sont pas fantastiques, et même pour du Doctor Who, certains passages sont difficilement crédibles : il est plus facile d’admettre une cabine téléphonique qui voyage dans le temps et dans l’espace qu’un oiseau en or qui transporte des gens dans l’espace sans aucune protection en battant des ailes dans le vide spatial…

C’est bête, c’est même pas drôle (je n’ai ri qu’une fois, lorsque le Doctor se retrouve enfermé pour tous ses méfaits, qui comprennent outre quelques destructions et outrages variés, quelques milliers d’amendes pour des livres non rendus à la bibliothèque !), et en plus l’animation est moche.

Bref, même pour du Doctor Who, c’est à fuir d’urgence ! Du coup, j’avais un peu d’appréhension à regarder l’autre dessin animé…


Dreamland

Heureusement Dreamland est d’une toute autre qualité, très proche d’un « vrai » épisode de Doctor Who. Un bon scénario, une animation correct, et des dialogues décalés et drôles. Que demander de plus ?

L’histoire se déroule à la fin des années 50, dans le Nevada, où dix ans plus tôt s’est écrasé un OVNI près de Roswell. Alors qu’il voulait juste manger un chili, le Doctor ne peut s’empêcher de faire mumuse avec un objet alien qu’il active.

D’étranges types en costume débarquent, il s’enfuit avec ses compagnons de fortune (la tenancière du restaurant et un client d’origine amérindienne), tombe sur des aliens insectoïdes plutôt agressifs. Après quoi ils sont capturés par des soldats et amenés dans la zone 51, ils s’échappent, découvrent un complot, etc.

On est dans du pur Doctor Who, autant dire que tous les clichés sont utilisés avec brio (le colonel qui veut protéger sa patrie des méchants communistes, les aliens de Roswell, la zone 51, la mine, la ville fantôme, les indiens…). C’est un vrai délice, et on s’amuse beaucoup.

Bon l’animation fait très jeu vidéo (ça évoque un peu Runaway) et le visage du Doctor n’est pas assez expressif pour être crédible, heureusement, on se rattrape sur l’audio, notamment dans ce passage délirant où le Doctor et ses nouveaux amis s’échappent par les conduits de ventilation :
Ha, I love 1958. No one's seen Die Hard. Or Alien. Nor Die Hard 2. Or Aliens. Or Die Hard 3.
Y’a plein de répliques qui fusent comme ça, c’est très agréable. Comme quoi quand on prend la peine d’écrire un vrai scénario, Doctor Who en dessin animé passe très bien (c’est valable pour tous les supports d’ailleurs).
Are you gonna stop calling me Doc? I'm the *Doctor*, all right? And you're not Bugs Bunny.
Alors si vous n’avez jamais eu l’occasion de le voir, sachez qu’il est bien sympathique (et truffé de références à The Sarah Jane Adventures, accessoirement).

samedi 9 juillet 2011

Le K - Dino Buzzati


Ce mois-ci (enfin le mois dernier plutôt) au Cercle d’Atuan, nous avons continué dans le domaine des recueils de nouvelle, en nous attaquant cette fois-ci à un classique, Dino Buzzati, et à son recueil le K.

Ce n’est pas franchement de la SF (même si certaines nouvelles s’y apparentent), ni tellement du fantastique (bien qu’on trouve pas mal de choses s’en approchant). Damned, aurions-nous lu de la littérature blanche ?

C’est toujours un peu difficile de parler d’un recueil de nouvelles, car comme souvent quand on rassemble les nouvelles de l’auteur sans réelle ligne éditoriale derrière, on trouve des choses très différentes, même si certaines thématiques reviennent régulièrement.

On y trouve des « vraies » histoires avec un début et une fin, et des choses plus confuses, qui évoquent des choses, sans pour autant avec une trame narrative claire. Tout ne m’a pas intéressé, mais de manière générale, j’ai bien apprécié le côté un peu difficile des nouvelles.

Pour comparer avec le recueil de Brown (oui, comme je les ai enchaîné, j’ai tendance à les comparer), là où globalement les nouvelles de Fantômes et farfafouilles n’en disaient pas plus que ce qu’on lisait, le K est un peu plus exigeant.

Certains textes sont même carrément obscurs, et de manière générale, il y a toujours un détail qui interroge, quelque chose sur lequel réfléchir, ce qui prolonge la durée de vie de la nouvelle. Je comprends assez bien pourquoi ce recueil est un « classique » qu'on étudie en cours de français.

Ce qui explique d’ailleurs le mal que j’ai à en parler, j’ai tendance à être incapable de juger tout ce qui est considéré comme classique (je pense que c’est un héritage de mes études en histoire de l’art, quand on vous balance un Raphaël, ça ne discute pas non plus xD).

Je vais donc plutôt relever les nouvelles qui m’ont marqué :

- Le K et Le veston ensorcelé sont définitivement les nouvelles qui ont le plus le goût du fantastique pour moi : mystères et angoisses sont au rendez-vous, surtout pour la deuxième que j’avais déjà lu plus jeune, et qui m’avait fait froid dans le dos.

- A Monsieur le Directeur et Le secret de l'écrivain m’ont marquée parce qu’elles jouent beaucoup sur la mise en abîme auteur/narrateur. C’est quelque chose que fait souvent Buzzati dans ses nouvelles (le nombre d’histoires où le protagoniste s’appelle Dino et est journaliste…), mais ces deux-là sont particulièrement chouettes et poussent à se poser des questions sur le métier d’écrivain.

- Pauvre petit garcon est une nouvelle difficile à oublier à cause de sa chute, mais on y retrouve l’intérêt de Buzzati pour l’enfance (dans toute sa cruauté). Ce n’est pas la seule nouvelle sur le sujet (Le petit ballon est tout aussi joyeux), mais celle-là interpelle particulièrement.

- La leçon de 1980 est peut-être la nouvelle la plus SF du recueil, avec une étrange vision du futur où Dieu se mêle des affaires des hommes à sa manière. C’est bien amené, et bien drôle (sacré De Gaulle !).

- Douce nuit est un petit délice, je ne préfère pas en dire plus pour ceux qui ne l’ont pas lu, mais c’est un texte un peu à part, fort rigolo à lire !

- Quiz aux travaux forcés est plutôt marrante, et en dit long sur l’espèce humaine (et les phénomènes de groupe).

Vous réentendrez peut-être parler de Buzzati un de ces quatre, j’ai sa fabuleuse invasion de la Sicile par les ours qui traine dans ma PàL depuis des lustres, et maintenant que je sais qu'il ne mord pas…

Avis des autres Atuaniens : Endea, Maëlig, Shaya, Sherryn, Tigger Lilly

CITRIQ

jeudi 7 juillet 2011

Le Petit Prince - Joann Sfar


Non je ne suis pas dans une thématique Sfar ces temps-ci, mais j’ai trouvé la BD d’occasion, et je voulais la lire depuis fort longtemps. Comme son nom l’indique, il s’agit de l’adaptation de l’œuvre de Saint Exupéry en BD. Il fallait quand même oser toucher à ce monument, qui en plus a une empreinte visuelle très forte (avec toutes les aquarelles de St Exupéry).

La version Sfar du Petit Prince relève haut la main le défi, de mon point de vue. Bien sûr, il faut aimer son style graphique pour ce qui est du dessin (ce qui n’est pas un problème). C’est très coloré, les traits ont un côté un peu exagéré (je pense au renard qui a des oreilles dignes d’un lapin parfois), mais ça a son charme, et ça colle bien à l'univers.

Et l’adaptation du texte est tout ce qu’il y a de plus fidèle (en même temps toucher aux dialogues aurait été inconcevable), mais cela n’empêche pas Sfar d’y ajouter sa touche personnelle. Il y a deux trois clins d’œil (comme le serpent-fumée de la première page qui emporte la cigarette de l’aviateur sous prétexte que c’est une publication pour la jeunesse !).

Et je suis sûre que certains passages sont de sa propre invention (je n’ai pas le livre pour vérifier), et jouent sur la figure un peu trouble de l’aviateur, dont on ne sait jamais s’il s’agit d’un narrateur inventé ou de Saint-Exupéry lui-même. Ici, c’est aussi un peu Sfar, quand le petit prince lui reproche les oreilles trop longues de son renard (tiens donc) sur ses dessins.

Je ne m’étale pas, comme le livre original, il y a quelque chose d’enchanteur dans cette BD, qui fait redécouvrir cette œuvre sous un autre jour. Certains passages peuvent sembler plus anodins, d’autres bien plus émouvants… c’est une chouette balade en tout cas.

CITRIQ

mardi 5 juillet 2011

Faërie et autres textes – J.R.R. Tolkien


C’est un étrange bouquin que ce Faërie et autres textes, qui est une réédition qui fusionne le recueil Faërie (qui contenait trois contes et un essai de Tolkien), et les Aventures de Tom Bombadil (des poèmes en vers rattachés au Seigneur des Anneaux), avec quelques textes en plus.

Je crois bien que c’est la première fois que je préfère la version d’origine à la version augmentée. Les textes supplémentaires sont en effet assez durs à lire, et l’ensemble donne une impression de bric-à-brac un peu désagréable. Si vous disposez déjà chez vous de Faërie et des Aventures de Tom Bombadil, inutile donc d’investir dans cette nouvelle version.

Vous vous en doutez, il est donc impossible de faire une critique globale de ce recueil (qui n’a pas d’équivalent anglais d’ailleurs, c’est assez étrange), je parlerais donc de ses différents éléments séparément.



Le Retour de Beorhtnoth fils de Beorthelm

Bon en fait ça commence très mal sur un étrange texte qui parle d’un duc anglais de la fin du Xe siècle, le fameux Beorhtnoth. On a le droit à un rapide résumé introductif de ses exploits, puis un récit en vers (du théâtre ?) écrit par Tolkien et inspiré d’un texte ancien, puis un commentaire.

Pour les amateurs de vieille littérature anglaise, c’est peut-être un délice, mais je vous avoue avoir retenu fort peu de choses, si ce n’est quelques idées de Tolkien dans la dernière partie, notamment sur l’honneur et la loyauté, qu’il met en parallèle avec Beowulf notamment.


Faërie

Je pense que l’éditeur de cette nouvelle édition a voulu achever les lecteurs avant même la 100e page. Dans l’ancienne édition de Faërie, cet essai se trouvait à la fin, cette fois-ci, on le retrouve en deuxième position.

C’est un essai sur le conte de fées, plutôt intéressant, mais Tolkien n’a pas un style très fluide en tant qu’essayiste, il tourne beaucoup autour du pot, ce qui rend la lecture assez difficile. J’ai pris plus de temps pour lire cet essai que le reste du bouquin.

Mais il contient des choses plutôt intéressantes sur le sujet, notamment sur le rapport entre contes de fées et enfants qui pour lui est à la limite de l’absurde (p.92) :
L’association des enfants aux contes de fées, est, à vrai dire, un accident de notre histoire domestique. Dans le monde lettré moderne, les contes de fées ont été relégués à la chambre d’enfants, comme on relègue à la salle de jeux les meubles médiocres ou démodés, principalement du fait que les adultes n’en veulent pas et qu’il leur est égale qu’ils soient maltraités.
Et le reste du passage est très intéressant, notamment comment il perçoit les Fairy Books (ces version expurgées qu’on pourrait je pense comparer à la version Disney de certains contes).

Je suis assez peu en phase avec ses propos à vrai dire, notamment sur le fait d’analyser un conte sans prendre en compte toutes les différentes versions ou les schémas récurrents. Ceci dit, Tolkien s’intéresse dans le conte principalement à l’univers de Faërie en tant que tel, plus qu'à la structure narrative, et on le reconnait bien en cela l’idée que le mènera peu à peu à la Terre du Milieu.


Feuille, de Niggle / Le Fermier Giles de Ham / Smith de Grand Wootton

Ces trois contes écrits par Tolkien sont un plaisir à lire, surtout les deux derniers. Feuille, de Niggle est un peu plus obscur, et il y a un je ne sais quoi qui me met mal à l’aise dans les péripéties de Niggle, même si je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Ca ne m’avait pas frappé à la première lecture, mais cette fois-ci je l’ai juste trouvé bizarre.

Par contre le Fermier Giles de Ham est un vrai délice à lire. Il y a quelque chose du Hobbit dans cette histoire d’un fermier qui se retrouve à combattre un dragon un peu par hasard. Le texte déborde d’humour (notamment tout le délire avec les noms en latin), et les péripéties du fermier Giles sont très plaisantes à lire.

Smith de Grand Wootton est tout aussi sympathique, mais on est moins dans l’aventure et plus dans l’évocation du pays des fées. Spontanément, ça me fait plus penser aux écrits de Lord Dunsany ou à Thomas le Rimeur de Ellen Kushner, bref, de la bonne vieille fantasy anglaise. Féérique et charmeur, c’est un plaisir à lire en tout cas.


Mythopoeia

Deuxième ajout de cette édition, il s’agit d’un poème en vers sur les mythes. D’office ça fait peur. Il est disponible en version bilingue, mais j’ai du me contenter de la vf, il est assez dur à comprendre comme cela. La 4e de couverture le qualifie de « texte fondamental pour comprendre Tolkien et sa relation au mythe ». Peut-être, mais je vous avoue qu’il m’a laissé surtout perplexe.

Les Aventures de Tom Bombadil

En fait, ce sont vraiment les récits qui sont les plus intéressants dans ce recueil. Les trois contes, bien sûr, et les Aventures de Tom Bombadil et autres aventures tirées du Livre Rouge, de son nom complet, seule partie de ce livre à se rattacher réellement à la Terre du Milieu.

Ce sont en effet des poèmes d’origine hobbit pour la plupart, faisant partie du fameux Livre Rouge (si vous avez lu le Seigneur des Anneaux jusqu’aux appendices, vous saurez qu’il s’agit de l’équivalent « in universe » du Hobbit et du Seigneur des Anneaux, puisqu’il s’agit de l’ouvrage qui contient les récits de Bilbo et de Frodo -entre autres-).

En édition bilingue également, ces poèmes se lisent avec plaisir. On retrouve quelques textes du Seigneur des Anneaux (les chansons de Sam sur les Trolls et les Oliphants, la chanson de Frodo à Bree à propos de l’Homme qui vit sur la lune), et d’autres créations, dont deux aventures de Tom Bombadil plutôt rigolotes.

On a un peu l’impression de revenir dans l’univers de la Terre du Milieu, surtout avec le prologue qui tente d’identifier les différents auteurs et influences de ces poèmes. Et puis, les Aventures de Tom Bombadil fait partie des rares ouvrages publiés du vivant de Tolkien, tout de même !


Bilan en demi-teinte pour ce recueil, c’est bien la première fois que je bute sur des textes de Tolkien. Il a écrit d’autres essais d’ailleurs, mais je crois que je vais passer mon tour. Je préfère encore les explications de trente pages de son fils sur les évolutions des noms, c’est pas forcément plus compréhensible mais ça se lit mieux !

A noter que si la traduction des Aventures de Tom Bombadil a été révisée pour cette édition, ce n’est pas le cas du reste des textes. Les contes (Gilles de Ham et cie) ont été traduits par Francis Ledoux (traducteur du Seigneur des Anneaux), et certains passages sont parfois un peu lourds, je me rappelle maintenant pourquoi j’ai préféré relire la trilogie en VO.

Bon et maintenant je retourne en Terre du Milieu avec la Formation de la Terre du Milieu, justement !


CITRIQ

dimanche 3 juillet 2011

Je suis allée voir Moffat au Comic con et j’ai survécu


Aujourd’hui, je suis allée au Comic con. J’avais tendance à éviter cette manifestation jusqu’à maintenant (vu mon amour de la foule c’est normal), mais cette année, Steven Moffat était invité d’honneur, autant dire que c’était incontournable.

(si vous ne savez pas qui est Steven Moffat, je vous laisse aller regarder Doctor Who, Sherlock et deux trois autres choses, et ne revenez pas avant d’être fan !)

J’ai bien failli ne pas y aller, parce que j’ai oublié de prendre ma place à l’avance, si bien qu’au lieu d’affronter la foule aux côtés d’Elysio, j’aurais dû me payer la queue des visiteurs sans billets toute seule (et on est toujours plus courageux à deux !).

Heureusement Isil était dans la même situation que moi, nous avons donc pris notre courage à deux mains, et à 9h et des brouettes, nous embarquions dans le RER B en direction du Parc des Expositions de Villepinte (aucun risque de se perdre, il suffit de monter dans les mêmes trains que les gens costumés).

Je n’ai jamais été à Japan Expo ni au Comic Con, j’avoue que c’est assez impressionnant la foule qui se déplace, surtout à l’ouverture. L’avantage, c’est qu’on n’a pas besoin de chercher trois heures notre chemin (il suffit de suivre la foule), mais waouh quoi.

En plus on commence par faire la queue dans un hangar immense (non rempli à cette heure, heureusement), puis on avance toujours entre les barrières pour rejoindre le festival en lui-même (mais attention les files de ceux qui ont achetés leurs billets le jour même et ceux qui l’avaient déjà ne se mélangent pas).

J’avais l’impression d’être en plein film de science-fiction à traverser des couloirs de 150 mètres de long pour embarquer dans un vaisseau spatial. Oui rien que ça, en même temps après m’être levée à 7h du mat un dimanche, forcément j’ai le cerveau en vrac.

Alors que nous nous attentions à faire deux heures de queue avec Isil (il était marqué sur le site que si on achetait ses billets sur place, on ne rentrait pas avant 11h), on s’est retrouvées sur place à 10h20. Rien compris à l’histoire, mais tant mieux.

Notre première action, après avoir déniché un plan de l’endroit, c’est de trouver un café pour Isil (qui n’a pas eu le temps de consommer sa drogue favorite avant de partir). Je peux témoigner, la transformation avant/après est impressionnant, à se demander si c’était vraiment QUE du café qu’ils servaient xD.

Après quoi nous retrouvons Elysio vers le point dédicaces. Avec Isil nous commençons à faire la queue pour obtenir le droit d’avoir une dédicace de Moffat (sur tirage au sort), et au bout de cinq minutes nous nous rendons compte que 1) nous n’avons rien à dédicacer et 2) nous sommmes trop timides pour lui dire quoi que ce soit. L’affaire est réglée, autant laisser sa place aux autres !

Et c’est là que nous commettons une erreur, comme il n’est même pas 11h, au lieu d’aller faire le pied de grue devant la scène du Comic Con, nous allons faire un tour des stands voir un peu les goodies DW. La boutique officielle ne vend que les DVDs (et encore, il ne reste que les saisons 1 à 3, les autres ont été dévalisées, preuve que la série a tout de même un public).

Un autre stand vend des tee-shirts, figures et compagnie. Isil repère d’ailleurs un magnifique plaid Dalek parfait pour les pique-niques mais reste raisonnable. De mon côté, je n’ai acheté très sagement qu’un petit carnet dalek vu que mon calepin à moi est plein.


Mais nous aurions mieux fait de reporter nos achats, car lorsque que nous revenons vers la scène où a lieu la masterclass de Moffat sur le métier de scénariste, c’est salle comble.

Mais alors vraiment comble, à tel point que les gens se tassaient à l’entrée pour voir, et tant bien même. Ils auraient mieux faire de virer les chaises pour faire rentrer tout le monde ! Nous avons beau jouer des coudes, rien à faire, on ne verra pas une oreille du sieur Moffat.

Du coup nous mettons au point un plan machiavélique pour ne pas rater la conférence de l’après-midi, et allons manger un morceau à côté de la scène (ce qui fait qu’on entendait les applaudissements, et une voix éthérée qui ressemblait drôlement à Moffat mais qu’il était un peu dur de comprendre, puis les premiers applaudissements lors de la projection des deux premiers épisodes de la saison 6).

Et puisque nous sommes machiavéliques (et très frustrés accessoirement), nous nous installons dans la salle de conférence prévue pour la 2e intervention de Moffat presque deux heures avant la dite intervention. A en juger par le nombre de tee-shirt avec des Daleks et des Tardis, nous n’étions pas les seuls !

Cela nous donne l’occasion d’attraper une conférence sur les effets spéciaux à la télévision (c’est assez marrant leur importance, dans des films où on ne le croirait pas qu'il y en a), qui dérive sur la fiction française. On y découvre d’ailleurs pourquoi les productions françaises sont (à quelques exceptions) barbantes : elles doivent être multi générationnelles et non anxiogènes, rien que ça !

(j’allais dire qu’ils devraient faire du DW, juste avant de vérifier le sens du mot anxiogène xD)

A la suite, il devait avoir une conférence « Les Blogs sont-ils l’avenir de la BD ? » qui avait l’air bien intéressante, mais qui a été remplacée par une rencontre avec la compositrice de musique Michiru Oshima.

Enfin rencontre est un grand mot, je pense qu’entre le retard et le fait que la salle se remplissait de fans de Doctor Who (dont un presque sosie de Tennant qui a fait son show, une fille déguisée en TARDIS –j’ai pas de photo c’est kiffant comme costume- et un paquet de fez et de nœuds papillons), ils ont préféré couper court à la conférence : un peu de blabla et ils nous ont passé le film sur lequel elle avait travaillé (un orchestre dans une mongolfière si je ne m’abuse) et basta.

Et après avoir entre-aperçu l’oreille de Moffat en coulisses (enfin surtout Isil, moi j’ai vu le reste de la tête, on est pas fans au point de pouvoir le reconnaitre à son oreille !), le grand moment est arrivé :

 

(c'est la seule photo de la conférence que je vous mettrais, fondamentalement toutes les autres se ressemblent xD)

Pour commencer je tiens à dire que Moffat a une très grande qualité, c’est qu’il parle un anglais limpide. On avait à peine besoin de la traductrice pour comprendre (d’ailleurs elle a fait des sérieuses coupes et même quelques contresens), c’était un vrai plaisir.

L’entretien était plutôt bien mené par les deux intervieweurs (dont j’ignore l’identité, ils sont partis du principe que tout le monde les avaient vu le matin xD), abordant à peu près tous les sujets qu’on pourrait aborder avec Moffat.

Même s’il n’y a pas eu de grande révélation (en plus à force de lire les interviews on a l’impression de tout savoir), Moffat a laissé échapper quelques éléments, et puis je me répète, ce type est très agréable à écouter. Bon par contre y'a des spoilers, alors si vous n'avez pas vu la saison 6, arrêtez-vous à la photo de River et Jack.

Il a commencé par démentir par une vieille histoire qui court à son sujet comme quoi il aurait postulé comme scénariste pour la série une première fois et qu’on l’aurait refusé parce qu’il n’avait que sept ans. Comment ça c’est une blague, mince alors ! :D

(Cette petite histoire rappelle quand même à quel point DW est une série particulière, parce que ses auteurs sont eux-même de gros fans. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de séries télés où on a ce cas de figure… le fait que la série dure depuis 1963 y est pour quelque chose, mais quand même)

Evidemment, le sujet de Blink a été très vite abordé (sous les applaudissements), mais sur un aspect auquel on ne pense pas forcément, le fait que le Doctor en soit quasiment absent. Selon lui, ce n’est pas un problème, même en termes d’écriture, au contraire ça permet de faire des choses encore plus effrayantes (sans blague), parce que le Doctor n’est pas là pour fanfaronner.


Il a fait cette comparaison très juste avec Le Hobbit, où pendant la première partie, Gandalf voyage avec une bande de nains inutiles et un Bilbo qui l’est tout autant (vu que Gandalf est là), et lorsqu’ils arrivent à la forêt de Mirkwood (déjà flippante en soit), il dit « j’ai autre chose à faire » et se casse. Ce qui rend la forêt encore plus flippante vu qu'ils doivent la traverser seuls.

Bref, pour citer à peu près ses propres mots « Mirkwood, that’s Blink ». Je ne verrais plus Le Hobbit pareil désormais !

A propos du voyage dans le temps (qui à la base dans la série sert juste à amener le Doctor d’un épisode à un autre), ce serait un gâchis pour lui qu’il soit réduit à un bruit de fond, c’est pour ça qu’il est souvent partie prenante de l’intrigue chez lui (sans blague –bis). Il a aussi fait une remarque très intéressante sur l’aspect émotionnel de la chose : tous les gens que connait le Doctor sont en fait toujours vivants.

(c’est vraiment une de ses lignes de réflexion, le rapport vie/mort dans le voyage temporel –oui c’est très classe comme thématique-, je me souviens dans un des premiers Confidential de la saison 6, il parle aussi du fait que le Doctor sait qu’à quelque part dans l’univers il doit être mort et enterré, et qu’il fuit en permanence cette idée)

Toujours sur ses spécificités d’écriture à lui, il a ensuite parlé de sa préférence pour deux compagnons au lieu d’un. Selon lui, cela permet de faire évoluer les relations avec le personnage (c’est vrai que sur les saisons 1-4, c’est un peu toujours la même chose avec quelques variations), puisque ça permet aux deux personnages d’avoir deux relations très différentes avec lui, et de parler de lui surtout, ce qui contribue à conserver son côté étrange, pas forcément humain.

(et là je pense aux rencontres entre Sarah Jane et Rose, ou entre Martha et Donna, c’est vrai que ça change drôlement la dynamique, c’est aussi le cas dans les anciennes saisons, le premier Doctor ne voyageait rien qu’avec trois personnes !)

Quand on lui parle de ses épisodes ayant un côté très conte de fées, il fait remarquer que c’est toute la série qui est un conte de fées de SF : un type habillé bizarrement avec une baguette magique qui voyage dans le temps dans une cabine téléphonique, on peut difficilement faire plus magique.

Bref il ne renie pas du tout le côté fantasy de la série, bien au contraire, même si cela n’empêche pas des épisodes très SF selon lui. Et il en profite pour reparler de Gandalf. Mais c’est une obsession ma parole, à quand un épisode avec Tolkien ?

(Isil est tout à fait d'accord avec moi sur le sujet, elle veut voir des orques de l'espace, en fait elle a déjà l'histoire, elle attend juste que Moffat la contacte)

La conversation s’est ensuite tournée sur les évolutions de la série, la difficulté d’écrire pour des Doctor différents, la transition David Tennant/Matt Smith. Ce n’en est pas une selon lui, après tout le Doctor est toujours le même personnage, et finalement les caractéristiques de chaque incarnation, propres à chaque acteur (comme cette tendance à se laisser distraire par le premier fez qui passe) s’intègrent dans l’intrigue au fur et à mesure.


(Cette photo vient de The Writer's Tale. Je surkiffe)

Et tant qu’on en est à parler d’incarnation, que pense-t-il d’un Doctor féminin ? Il y fait souvent référence après tout. Pour lui, c’est une idée qui prend forme, même si ce ne serait pas forcément facile de convaincre le public que c’est toujours la même personne.

Il a cependant sondé la salle, qui dans sa grande majorité aimerait bien voir un Doctor féminin (je me demande si ça a un lien avec la quantité de femmes dans le public *siffle*).

Dans les choses qu’on savait déjà, en parlant du personnage –immédiatement applaudi- de Jack (qu’il n’a en fait pas créé, c’est une idée de RTD qu’il a été le premier à mettre en scène), il considère comme possible son retour dans la série, même qu’une rencontre entre River et Jack serait très chouette (sauf pour le Doctor).


Par contre il n’y aura jamais de cameo du Doctor dans Torchwood, le ton est trop adulte pour le permettre. Il est vrai qu’Eleven pourrait être choqué à vie par une visite à Torchwood, vu comme il est à l’aise sur tout ce qui touche au sexe !

La question s’est posée de s’il prévoyait un jour un épisode se déroulant à Paris, selon lui ça serait très dur de faire aussi bien que City of Death, épisode du 4e Doctor se déroulant à Paris, un chef d’œuvre écrit par Douglas Adams, parait-il (c’est malin, je n’ai plus qu’à le regarder maintenant !).

Et puis on a parlé de River (re-applaudissements), dont il ne savait pas forcément au début qui elle allait être, ça s’est fait par paliers quand il écrivait le double de la saison 4. Et ensuite, comme lorsqu’il a choisi le nom de famille d’Amy. Et encore, il parait qu'il y a encore des choses qu’on ne sait pas sur River, on ne s’en doutait pas du tout !

D’ailleurs en parlant de mystères, il reconnait qu’il s’inquiétait un peu des réactions en partant sur une saison 6 orientée vers des épisodes plus complexes (reposant sur d’anciens épisodes de la saison 5), mais qu’il considère qu’il est temps de réaliser que tout le monde regarde DW, et qu’accessoirement les spectateurs ne sont pas des imbéciles. C’est une exigence qui paye selon lui, vu les retours sur les épisodes les plus complexes, justement.

Par contre l’acharnement ne paye pas, sur le sujet de 2013 et du 50e anniversaire de la série, il ne dira rien, si ce n’est qu’il a beaucoup d’idées. Et on a embrayé sur les questions du public.

(et j’en suis à ma quatrième page de compte rendu, et j’ai encore plein de notes, au secours !)

La première question portait sur le fait de ramener d’anciens personnages. Selon lui c’est possible, mais le problème est qu’il s’agit juste d’un moment, pas d’une histoire, donc qu’il faut trouver une histoire qui le justifie.

C’est assez marrant parce que je lis The Writer’s Tale en ce moment (l’écriture de DW par Russel T Davies donc), et qu’il fait pratiquement le contraire quand il écrit, il part d’un moment, d’une scène à laquelle il veut arriver et élabore l’histoire autour. J’aimerais bien confronter The Writer’s Tale à un équivalent par Moffat, ça serait passionnant.

Evidemment, on l’a interrogé sur les multiples morts de Rory, ce à quoi il a rétorqué qu’il le ramenait systématiquement à la vie, et qu’il ne l’avait tué qu’une seule fois pour de vrai. Cela devrait aboutir à quelque chose, a-t-il conclut mystérieusement.


On apprendra en passant qu’écrire n’est pas facile et que les blocages il connait ça (pour le coup ça rejoint tout à fait ce que dit RTD dans son bouquin), et que s’il ne finit pas un scénario au bord des larmes, c’est qu’il est en train de pleurer.

Bien qu’il soit un grand fan de la série qu’il connait par cœur, il considère qu’il faut ignorer les détails (et sans doute la continuité complètement bancale même s’il ne le dit pas), et plutôt que d’utiliser le passé, aller de l’avant, faire quelque chose de neuf.

C’est assez marrant, depuis qu’il dirige la série, on n’a jamais eu autant de références aux vieilles séries. Ceci dit, il créé aussi sa propre mythologie, les Weeping Angels vont clairement rester dans les mémoires, sans parler des Silence…

On sera enfin ravi de savoir que les « Fish fingers & custard » ne sont pas une recette écossaise, que non, il n’y jamais testé (il voulait juste donner une envie façon femme enceinte au Doctor), et qu’à voir les vidéos sur Youtube des gens qui ont testé (il y en a !), ça n’est pas fameux.


En guise de conclusion, il a confirmé que l’année prochaine il y aura le même nombre d’épisodes, mais que le mode de diffusion sera différent. Et qu’il l’expliquera quand il l’aura envie. Nanananère

(enfin ça il ne l’a pas dit mais il l’a pensé très fort)

Voilà c’est tout, et encore j’ai laissé de côté quelques questions un peu plus banales. En tout cas c’était très intéressant, bien drôle (le monsieur a bien de l’humour, sans parler du bruit de fond qui venait interrompre de façon complètement inopinée ses réponses), et en ce qui me concerne, il peut revenir en France quand il veut. Et amener Matt Smith avec lui, je ne dirais pas non.

Comme nous n’avions pas prévu de dédicace, nous avons ensuite pris le chemin du retour, bien contents d’avoir fait le déplacement (ce n’était pas SI terrible que ça, ceci dit je ne suis pas allée voir à quoi ressemblait Japan Expo de son côté). Je regrette un peu d’avoir raté la Masterclass, mais y’aura bien moyen de rattraper sur Internet !

Edit : A défaut de vidéo, JainaXF parle de la masterclass dans son compte-rendu, et le Village a interviewé Moffat de son côté...