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mardi 8 septembre 2009

Harry Potter Reboot (8/8) : Bonus Track


Excusez le retard pour le dernier volet de cett saga estivale (allez l’été prochain je fais même chose avec le Seigneur des Anneaux, chiche !), j’avais eu la brillante idée de laisser mon exemplaire des Contes de Beedle le Barde à Paris. Et comme il était bien sûr impensable de conclure sans revenir sur ce dernier ouvrage...

Harry Potter ce sont les romans, mais aussi des adaptations ciné qui plaisent ou non, une pléthore de livres dérivés, de jeux dérivés, de produits divers dérivés à l’écharpe aux chaussettes en passant par le cahier de textes et l’assiette pour bébé trouvée dans les placards de la location de vacances (véridique !).

Mais bon, s’il y a incontestablement des produits dérivés qui sont vraiment sympas, ce sont les petits livres écrits par JKR comme des à coté de la saga : les Animaux fantastiques et le Quidditch à travers les âges, sortis en 2001, et les Contes de Beedle le Barde, sorti en décembre 2008.


Les Animaux fantastiques de Newt Scamander
&
Le Quidditch à travers les âges de Kennilworthy Whisp

Honnêtement, je ne sais pas à quoi pensait JKR en écrivant ces petits livres, mais si j’étais d’humeur hérétique je dirais que c’est le meilleur de Harry Potter qui est condensé là, ou presque.

Le premier est le manuel cité sur la liste de livres de Harry dans le tome 1, Fantastic Beasts and where to find them, écrit par Newt Scamander (Norbert Dragonneau, j’admire d’ailleurs les grands écarts du traducteur pour arranger sa sauce à ce sujet). Sur le sujet des animaux magiques, on en apprend les bases, à se demander pourquoi Hagrid a jugé nécessaire d’en demander un autre en troisième année (sinon pour le fait qu’il soit « marrant »).

J’adore ce livre. Il reprend tous les animaux déjà rencontrés dans les livres à l’époque du tome 4, en présente pas mal qu’on verra par la suite (avec presque quelques présages dissimulés), et de manière générale, c’est un essentiel pour qui veut écrire des fanfictions, ou creuser l’univers d’Harry Potter

Certes on y parle faune magique, mais en lisant l’historique, on relève pas mal d’éléments sur l’histoire sorcière. On notera quand même qu’il existait une confédération internationale sorcière très tôt, ce qui semble assez paradoxal pour une société sorcière qui a plutôt toujours l’air d’avoir trois siècles de retard.

En plus, il est très drôle (il est écrit un peu dans le même esprit que le tome 1 quand on découvre le monde sorcier), et les graffitis d’Harry et ses amis lui donnent une sympathique valeur ajoutée. Pour le coup je serais curieuse de voir la version actualisée jusqu’au tome 7 !

Le second est le fameux Quidditch through the ages cité également dans le premier tome, et qui explique en long, en large, et en travers ce sport magique : origines, règles, équipes… En prime on s’offre une bonne tranche d’histoire sorcière, notamment sur l’invention du balai volant.

Comme les animaux fantastiques, c’est un livre assez drôle avec ses extraits de journaux et de correspondance, ses petits dessins, ses anecdotes humoristiques. Jetez un œil aux autres jeux de balai si vous voulez la preuve que les sorciers sont des gens cinglés. Et comme les animaux fantastiques, en prêtant attention aux détails, on trouve quelques infos intéressantes sur le monde sorcier (que je n’ai évidemment pas noté, c’est bien dommage).

Bref ces deux là sont des vrais indispensables, et on regrette qu’il n’y en ai pas plus dans ce genre : imaginez un peu qu’elle nous sorte l’Histoire de Poudlard dans le même format !


Les Contes de Beedle le Barde

Je ne vais pas rentrer dans les détails, j’ai déjà assez déblatéré sur la question jadis. Finalement en le relisant, ce fameux recueil de contes à la base de l’intrigue du tome 7, je l’ai trouvé beaucoup moins frustrant.

Certes, ça ne casse pas trois pattes à un canard, et les contes, sinon bien écrits, sont assez anecdotiques si on omet le Sorcier au cœur velu. Mais une fois encore on trouve quelques informations intéressantes, notamment sur comment Nick Quasi-sans-tête a trouvé la mort. Et l’anecdote sur le théâtre à Poudlard est bien marrante aussi.

Ceci dit, il manque la fraîcheur des deux autres ouvrages, et accessoirement la présence incessante des notes de JKR qui parle de Dumbledore comme d’un grand ami brise le « 4e mur ». Autant pour les Animaux fantastiques et le Quidditch à travers les âges, on s’y croirait (j’ai cherché partout, JKR n’est mentionné que dans le copyright, et le nom du traducteur n’est même pas donné !), autant là, l’effet d’immersion se perd un peu. Ca reste ceci dit un bonus sympathique.


Et donc, Harry Potter…

Ca fait tout bizarre de finir cette relecture. Il me semble que c’est dans le Panorama illustré de la fantasy et du merveilleux qu’il est dit, à la fin de l’article sur le sujet, que ce n’est pas forcément un chef d’œuvre, juste une très bonne série.

Je crois que c’est un peu ça, le secret d’Harry Potter. Certaines personnes le dénigrent parce que c’est devenu une grosse machine marketing. Mais ce serait oublié que si la série a marché, au départ, c’est par le bouche à oreille. Parce que c’est juste un bon livre, susceptible de plaire à un très large public.

C’est drôle et léger, mais sérieux quand même, dur parfois. Ca se lit très facilement de manière générale. Le monde sorcier est fascinant à découvrir, et riche en références en tout genre (les prénoms, les créatures…). Les histoires, à tiroir, happent le lecteur et ne manquent pas de surprise à la première lecture. Les personnages forment une incroyable galerie où chacun se retrouve au moins dans un, à un moment donné. On suit les pas du héros, de l’enfance à l’âge adulte.

Certes ça ne révolutionnera pas la littérature, tout ça. En même temps, les livres révolutionnaires, précurseurs etc., c’est souvent aussi très chiant à lire, alors tant qu’à se faire plaisir…

Il y a plein de raisons d’aimer Harry Potter. Si je ne devais retenir que deux images pour résumer toute la série, ou plutôt, ce qu’elle représente pour moi, ce serait les suivantes, qui assez bizarrement, proviennent toutes deux du tome 1 :

- Dumbledore proposant un esquimau au citron au Professeur McGonagall en pleine nuit, dans une banlieue de Londres et au mois de novembre

- Harry devant le miroir de Riséd, découvrant sa famille.

Le premier résume très bien la folie douce qui règne dans le monde sorcier où on aime faire fondre les chaudrons, où l’on fabrique des bonbons au goût « crotte de nez » et où on considère comme extraordinaire un jeu où on peut se faire fracasser le crâne par des grosses balles en métal.

Le deuxième représente plutôt l’aspect affectif de la série. Toute l’histoire d’Harry est marquée par cette recherche de la famille, celle qui a disparu mais celle qu’il peut se construire aussi. Ca va être sa raison principale de se battre et d’aller de l’avant. Ce n’est pas pour rien que le tome 3 est un des plus poignants de la saga… et que « l’Amour » se révèle être la plus grande force de Harry.

Voilà donc pour la séance de relecture harrypotterienne de l’été. Ca me fait tout bizarre de conclure, après un mois et demi de lecture intensive de romans et de fanfictions. Je suis bien contente que la Stratégie d’Ender (lecture du mois du Cercle d’Atuan) soit un roman prenant, parce que mes autres lectures me semblent un peu fades après tant d’Harry Potter.

On n’a pas fini de parler d’Harry Potter ceci dit. Deux films sont encore à sortir (quoique j’en attende pas grand-chose). Il semblerait que JKR travaille toujours sur son projet d’encyclopédie, et accessoirement les Moutons électriques préparent pour novembre un Bibliothèque rouge sur notre sorcier préféré : les nombreuses vies d’Harry Potter. Celui-là, je l’achète, même si je dois manger des pâtes pendant trois mois pour le payer !

Et comme je pense qu’Harry Potter doit son incroyable pouvoir aussi bien aux livres d’origine qu’à toute la communauté qui gravite autour, en guise de bonus, voilà trois sites internet fort sympathiques à consulter pour aller plus loin, et trois coups de cœur fanfiction du moment (même si je pourrais vous faire une liste des 50 fanfictions essentielles sans aucun problème !).


Petite sitographie sorcière

Le site est ultra connu, ça n’en reste pas moins une référence quand vous cherchez une info sur la série. Tout y est rentré, jusqu’au moindre détail donné dans une interview, ce qui est quand même très pratique quand on vérifie un détail pour une fanfiction. Une traduction française existe, mais elle a l’air d’avoir pris des vacances ces temps-ci.

Un très vieux site que je connais depuis mes débuts de fans. La dernière mise à jour remonte à Mathusalem, et le site est envahi par les pubs, mais son contenu reste très intéressant, avec notamment une très bonne analyse de la série qui n’a pas pris une ride, et des dossiers sur les noms des personnages ou les animaux fantastiques qui sont superbement illustrés. C’est un peu l’ancêtre de la Pensine, site dans le même genre mais sans les dessins.

Ma dernière trouvaille, par un ancien du Lexicon, il s’agit d’une mini analyse chapitre par chapitre des livres Harry Potter, en relevant les détails, en mettant en lumière certains passages, en pointant du doigt les incohérences (je ne verrais plus jamais le Quidditch de la même façon). Chaque chapitre est présenté avec une sélection de fan arts, que du bonheur pour les yeux !


Bibliographie fanfictionnaire


Sur le poncif du frère jumeau d’Harry Potter que tout le monde prend pour le Survivant, ksomm814 écrit un récit prenant avec quelques particularités (Harry ne sait pas qu’il est Harry), qui n’est pas, pour citer l’auteur, ni un « Potter bashing » ni un « twin vs twin », mais juste une histoire de mauvais choix et des conséquences qui en découlent. Les trois premiers livres sont couverts, et pour le moment, c’est une très bonne réécriture avec un twist bien maitrisé.

Les Survivants (et les Bâtisseurs) de Alixe

Si après avoir fermé le tome 7, vous ressentez l’envie compulsive de continuer l’histoire, la longue fanfiction d’Alixe est là pour vous. A partir des éléments donnés par JKR, reprenant le fil de l’histoire, elle comble le vide entre le dernier chapitre et l’épilogue du tome 7. C’est bien écrit, c’est riche, et bourré de réflexions pertinentes sur le monde sorcier. Ajoutez à cela des enquêtes chez les aurors dignes de romans policiers… y’a de quoi se faire (très) plaisir !

Azkaban Break et ses suites de Colibri Vert

Inspiré de la série Prison Break (qu’il n’est pas la peine de connaitre pour apprécier la fic), Azkaban Break est un UA où Regulus Black, ayant échappé à la mort, se fait enfermé à Azkaban sous une fausse identité pour faire échapper son frère, avec l'aide (un peu contrariée) de Rogue… C’est prenant, haletant, et les suites (qui parlent de Harry et de Horcruxes, entre autres) sont toutes aussi juteuses, surtout quand Rita Skeeter rentre en scène. A lire, c’est du très bon.

1 commentaire:

  1. Encore une fois je ne peux qu'acquiescer vigoureusement sur tout...
    J'ai même de nouvelles pistes avec ce HP Companion très riche que j'ai à peine commencé à explorer...
    Je repousse encore ma grande relecture comme tu as fait, mais il y a l'idée d'un "marathon" (mais plus tranquille) qui traîne chez les Fondus (branche déviante devenue unique survivante du forum Pensine, hélàs) et qui me fera surement l'occasion dont j'ai besoin pour avoir le déclic.
    En attendant, c'est un peu comme si je l'avais vécu en avance grâce à ta chouette rétrospective, et c'était très sympa de reparcourir tout ça!

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