Il y a définitivement quelque chose chez Almodovar. Tous ses films ne m’ont pas conquise, mais dans ceux qui m’ont plus, il y a définitivement un quelque chose de commun, sans doute sa griffe, un peu comme la griffe de Miyasaki qui fait de chacun de ses dessins animés un petit bijou (même si on ne les aime pas tous autant).
Etreintes brisées, c’est une histoire d’amour et de cinéma. Ca parle d’un réalisateur/scénariste qui a perdu la vue et qui ne réalise plus. D’une femme qui voulait être actrice. D’un film qui ressemble à un film d’Almodovar. D’un homme riche chez qui l’amour tourne à l’obsession et à un désir de possession absolu. L’histoire est un peu comme un gros sac de nœuds qu’on démêle au fur et à mesure.
C’est un film à facettes qu’on peut aborder de plein de façon : le miroir que s’offre Almodovar ; cette façon de filmer toujours incroyable (pour que je le perçoive, c’est un signe en général, par contre j’ai dû mal à déterminer ce qui fait qu’elle est incroyable) ; Penelop Cruz qui n’est jamais aussi belle que quand c’est Almodovar qui la filme (encore une énigme) ; les secrets cachés qu’on dévoile petit à petit ; le scénario d'un anti-Twilight qui est à mourir de rire ; et je pourrais continuer un moment.
Du coup, sans fil directeur clair, le film n’accroche pas aussi facilement que ses autres œuvres. Cependant, ça reste un très beau film qui ne laisse pas indifférent. On est loin de la puissance d’un Tout sur ma mère, ou du film de bonnes femmes qu’est Volver (parce que y’a qu’avec des bonnes femmes qu’on peut raconter une histoire pareille qui traite de tous les registres du drame à l’humour en même temps).
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