Pages

samedi 25 avril 2009

Deux Batman

Pas plus tard que l’autre jour, je suis tombée sur une liste assez intéressante, celle des 25 meilleurs comics Batman. Avec un top 3 assez serré entre Frank Miller, Frank Miller et… Alan Moore (et pour l’instant fangirl juste derrière on a Arkham Asylum de Dave McKean, que je ne manquerais point de lire à l’occasion…).

Et comme de hasard, deux d’entre eux étant sur ma liste de choses à lire (le Dark Knight Returns c’est fait depuis longtemps), me voilà donc à sillonner la capitale pour les dénicher en bibliothèque, récupérant enfin au passage V pour Vendetta mais ça c’est pour plus tard…

Batman Année 1– Frank Miller



Si vous ne vous êtes jamais demandé quelle était la source d’inspiration n°1 pour les films de Nolan, ou si vous en doutiez encore, c’est bien de Frank Miller que vient cette lecture particulière de Batman. Ca se sentait déjà dans Dark Knight Returns, c’est translucide dans ce Batman Year One (oui j’ai du mal avec la vf), qui en à peine 50 présente une étonnante genèse de Batman.

On fait connaissance avec plus que troublé Bruce Wayne, et avec l’incontournable -actuellement lieutenant- Gordon qui vient d’arriver dans la place. Le comic nous fait suivre l’évolution de chacun, Batman construisant progressivement son identité, Gordon trouvant ses marques dans le bourbier infect de Gotham.

L’univers est abominablement sombre. Si vous trouviez Gotham City glauque et corrompue jusqu’à l’os dans les films de Nolan, sachez que ce n’est rien comparé à la version donnée à Frank Miller (qui est pourrie jusqu’aux molécules d’ADN). Batman et Gordon, au milieu de ça, cherchent à y mettre bon ordre, chacun à leur façon. Il n’y a pas de méchant au sens batmanien du terme dans cette histoire.

Du coup, cela fournit l’espace pour explorer la psyché de ces deux héros, qui choisissent chacun leur voie (Batman en dehors de la loi, Gordon en la suivant au maximum) pour ramener l’ordre à Gotham, et qui ont chacun leur faiblesse, leurs talon d’Achille, leur tourment intérieur.

Ce qui fait de cette lecture un véritable délice, où l’on découvre des héros qui sont tous sauf immaculés. Un sacré coup de poing quand on s’est habitué aux dessins animés (qui pourtant sont loin d’être manichéens).

Batman Rire et Mourir – Alan Moore



Toujours dans la série « a définitivement inspiré certaines adaptations cinéma », Rire et Mourir (alias The Killing Joke) vaut bien Year One. Le Joker de The Dark Knight y puise ses sources… et celui de Burton aussi d’ailleurs.

Parce que c’est un peu lui, le héros de l’histoire, celui qui mène le jeu (de toute façon dans Batman, le Joker vole toujours la vedette à Batman, c’est bien connu), ça se sent ne serait-ce que dans les couleurs bien pétantes, totalement à l’opposé de Year One.

Notre anti-héros aux cheveux verts s’échappe une fois de plus de l’Asile, pour s’en prendre au commissaire Gordon qu’il veut rendre fou, pour prouver que ce qui lui est arrivé, à lui, Joker, est à la portée de tous, même d’un symbole comme le commissaire.

C’est l’occasion d’y voir le Joker dans toute sa splendeur, et de découvrir comment il est devenu ce qu’il est, selon Alan Moore. Et de voir les bons vieux ennemis/amis que sont le Joker et Batman s’affronter une fois de plus.

Sur le fond, l’histoire n’apporte rien qu’on ne sache (ou soupçonne) sur ces deux lurons et sur leur caractère à chacun, mais c’est tellement la définition même de ce qu’est un Batman que c’est un vrai plaisir à lire, d’autant plus que le récit est rondement mené, et la fin assez perturbante, tout compte fait.

Et pour conclure cette petite balade au pays du justicier masqué, je ne peux m’empêcher de faire allusion à THE sortie qui m’intéresse le concernant, à savoir un Batman avec Neil Gaiman aux commandes : Whatever Happened to the Caped Crusader ? Y’a de quoi baver sur son clavier, une combinaison pareille non ? Enfin bref j’ai vu que la version reliée était prévue pour juillet sur amazon…

2 commentaires:

  1. Rire et mourir a été ré-édite en "The Killing Joke", recoloré et tout :o
    De mon point de vue, je le trouve très différent du Joker de Nolan, beaucoup plus proche de celui de Burton.
    Celui de Nolan est bien, mais on en a conclu avec plusieurs amis fans qu'il n'était "que" un psychopathe maquillé, alors que le Joker est tellement plus ! Les fleurs à l'acide, la poignée de main électrique, la fête foraine... ^^ Si cette partie de lui t'intéresse et que tu un peu jeux vidéo, Arkham (Lovecraft !) Asylium en est beaucoup plus proche :)

    RépondreSupprimer
  2. Vi j'ai vu cette réédition, faudrait que j'investisse dans cette version un jour (de même que Year One d'ailleurs). J'ai dû voir une fois à peine le premier Batman de Burton (oui je sais bouh la honte), mais c'est sûr que c'est pas le même Joker que chez Nolan.
    J'aime les deux interprétations ceci dit, et pour moi le Joker ça restera toujours le bouffon des dessins animés en fait (doublé par Mark Hamill qui plus est, la classe !)

    Arkham Asylum, j'en ai entendu que du bien, mais je ne tenterais pas par contre, c'est pas trop mon genre de jeux vu mon absence de total de réactivité xD

    RépondreSupprimer

La modération est activée (c'est le meilleur moyen de filtrer les bots sans bloquer les humains :)), ne vous inquiétez pas si votre message n'apparaît pas immédiatement.