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lundi 15 décembre 2008

Les Contes de Beedle le Barde – J.K. Rowling



Aka The Tales of Beedle the Bard pour les Anglophones… personnellement je fais un mix des 2, genre « Contes de Beedle the Bard ». Il faut dire aussi que le temps que j’ai mis à l’acheter est principalement dû à mon incapacité à choisir entre vo et vf… La librairie a tranché pour moi, y’avait que de la vf ! Faut toujours s’en remettre au destin, c’est comme ça d’ailleurs qu’on trouve d’occas dans la même journée à Gibert tous les bouquins dont on rêvait depuis 2 mois et qu'on ruine en 1/4 d'h ses économies…

Bref, Beedle the Bard. Non, ce n’est point un tome 8 d’Harry Potter, mais une annexe aux romans, à l’image des Animaux Fantastiques et du Quidditch à travers les âges, sauf que cette fois-ci, elle est spécifique au tome 7 d’Harry Potter.

Il s’agit en effet du fameux recueil de contes cité dans le tome 7, dans sa version commenté par Dumbledore (pas comme s'il n'avait pas préfacé les Animaux fantastiques et le Quidditch), et dont les runes originales ont été traduites par Hermione (en toute honnêteté je me demande l’intérêt de cette précision sur la page de titre, pour rester poli, je dirais que ça me fait une belle jambe). A l’intérieur, une préface et cinq contes, et quelques dessins de ci de là.

L’objet est assez joli : la vf est rangée dans un étui (pas là pour protéger pour 2 sous, je suis prête à parier qu’on abîme plus le bouquin en le sortant/rentrant qu’en le laissant dehors) illustré par Jean-Claude Götting (on aime ou on aime pas, moi je lui dois mes plus lectures Je Bouquine alors j’y suis attachée), ce qui permet de le repérer facilement en rayon, et accessoirement d’harmoniser un peu la bibliothèque (quoique chez moi ce soit une cause perdue entre les vo et vf, grands et petits formats, anciennes et nouvelles éditions, pour ceux qui cherchent une idée de cadeau, le coffret des 7 sorti récemment, je ne cracherais pas dessus ^^).

Dans l’étui, un bouquin d’une centaine de pages en bleu et blanc, couverture en relief (enfin en creux plus exactement), un papier épais, et un coté vieux bouquin soigné avec ses grandes marges et ses petits symboles sous le titre de chapitre, repris à chaque page… je reviendrais sur le contenu après mais en terme d’objet-livre c’est un chouette ouvrage, vous savez un peu le genre où on passe autant de temps à caresser le papier qu’à lire…

Quand au contenu, il est variable je dirais, c’est pour ça que je préfère séparer chaque conte… vous pouvez lire tranquille, je ne révèle rien du contenu en lui-même.

Le Sorcier et la marmite sauteuse

J’avoue que j’ai du mal avec ce conte, il reprend assez la figure traditionnelle de l’Avare, plus l’objet magique, mais utilisé un peu à contre-sens en fait : à titre d’exemple je me rappelle de l’histoire d’un moulin magique pouvant moudre ce qu’on voulait, et dont un sot avait oublié la formule pour l’arrêter, si bien qu’à la fin le moulin finissait au fond de l’eau à moudre éternellement, d’où la mer salée… Bref là l’objet magique a un rôle très différent, même si la morale est assez conte, bien que presque trop morale. Autant dire que ça ne m’a pas trop inspiré…

La Fontaine de la Bonne Fortune

Ce qui est bien, c’est que finalement chaque conte est d’un genre assez différent. Celui-là se raccroche définitivement à la Quête, et se lit fort sympathiquement. Il y a un espèce de décalage dû à la transposition dans un univers Harrypotterien, ce qui donne son charme à l’histoire. Pour le reste, si vous aimez les quêtes, ça vous plaira.

Le Sorcier au cœur velu

C’est définitivement la plus belle découverte à la lecture, un conte à l’ancienne mode, dans tout ce que ça implique dans le caractère cruel et noir, comme on ne sait plus les faire. C’est de loin le plus original de tous, qui se raccroche parfaitement à l’univers d’HP avec cette histoire de cœur (ceux qui l’ont lu feront le même parallèle que moi, pas besoin des commentaires de Dumbledore pour le remarquer).

Babbitty Lapina et la souche qui gloussait

Le titre est peu attracteur, j’avoue que ça rebute même franchement. Ce coup-ci, on est assez proche des Habits Neufs de l’Empereur dans le concept, tout en mettant ça en parallèle avec un peu d’histoire sorcière. Ca se lit bien, mais on reste un peu sur sa faim…

Le Conte des Trois Frères

Celui qu’on connaît tous pour l’avoir lu dans le tome 7, il est toujours aussi sympathique, et il a ma préférence avec le Sorcier au cœur velu, pour son coté conte à l’ancienne. Il me fait toujours pensé à la Mort Marraine celui-là, que j’ai toujours beaucoup aimé comme conte, avec la valeur ajoutée par l’univers d’Harry Potter (il ne faut pas avoir peur de la mort qui n’est qu’une grande aventure de plus –enfin ça c’est du Peter Pan à la base).

Au final, les contes en eux-même ne sont pas extrêmes marquants, sans doute parce qu’ils sont trop contes de fées à mon goût à l’exception de deux. L’intérêt relève plutôt de leur origine « sorcière », et de cet aperçu de littérature enfantine sorcière qu’ils donnent. Il y a quand même quelques éléments intéressants en terme d’histoire du monde de la magie qui passent par ces écrits.

Concernant les commentaires de Dumbledore, ils me laissent assez sceptiques… intéressants certes, mais souvent trop longs ou trop courts, et surtout ils volent un peu au lecteur la possibilité de se faire sa propre interprétation de l’histoire. Surtout que combiné aux notes de bas de page de Rowling pour expliquer certains éléments (ce qui est à proprement parlé ridicule, ne pas savoir ce qu’est un cracmol –ce que peu de gens ont oublié- ne nuit pas à la lecture), on a l’impression d’avoir affaire à une édition spécial lycée de Candide !

A la rigueur j’aurais préféré quelques notes de bas de pages humoristiques, ou juste une préface de Dumbledore (sur le modèle des précédents, ce qui était savoureux à souhait), là il y a un peu surcharge d’information (un peu comme l’histoire des Runes d’Hermione). Bref ce livre n’est pas indispensable à lire, même pour un fan d'HP, mais c’est une distraction sympathique, comme les deux annexes précédentes en rouge et en vert. Nul doute que cela nourrira les fanfictions, et pour le reste, c’est tout de même un chouette objet, surtout quand on pense à la version collector anglaise vendue par Amazon

(oui parce que pour ceux qui ont raté l’histoire, en fait ce petit livre n’aurait pas du être vendu. Mais des 5 exemplaires à la main créés, un a été vendu aux enchères, acheté par Amazon, puis finalement édité, les bénéfices allant à une association caritative…)

Le dit collector ci-dessous fait effectivement rêver, menfin à 65 euros, ça fait cher le rêve si vous voulez mon avis, surtout que pour le même prix on peut se payer le coffret collector des 7 HP, nettement plus intéressant question contenu... et maintenant, on attend toujours la fameuse encyclopédie tant promise ^^.

2 commentaires:

  1. Je viens de le recevoir, j'ai juste lu la préface pour l'instant... Mais je suis déjà tout à fait d'accord avec toi sur l'objet-livre: c'est franchement plaisant (même si j'aime moyen Götting); et sur la difficulté du choix entre vf et vo... Moi je me demande si je ne vais pas acheter la version américaine quand j'aurais des sous, parce que la couverture de Mary GrandPré est vraiment jolie... J'hésite juste parce que US, c'est pas UK, alors je voudrais être sûre que y'a pas une seule lettre de changée par rapport à la pure VO...

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  2. Je ne l'ai pas lu, mais ta comparaison avec Candide dans la dite édition-lycée-que-j'ai-depuis-le-mois-de-septembre-sur-mon-bureau-et-que-je-ne-peux-plus-voir, me laisse septique xD

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