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samedi 29 novembre 2008

Neferhor ou la quête d'Isis - Isabelle Dethan


Entre deux bouquins de fantasy et trois comics, oui, il m’arrive de lire des BD, des vraies, et françaises avec ça (cocorico). Enfin, pour tout dire, il n’y qu’un seul cycle que je suis avec assiduité depuis son premier tome (pour le reste, il y a la bibliothèque), et qui trône sur mes étagères juste à coté de mes Sandman et autres gaimaneries, c’est celui-ci.

Ah oui mince, je n’ai pas précise dans le titre, il s’agit de Sur les Terres d’Horus, par Isabelle Dethan. Ce cycle raconte les aventures sous le règne de Ramsès II de Khaemouaset, un de ses nombreux fils, accessoirement prêtre de Ptah, et de sa charmante scribe, Meresankh. A eux deux, ils forment une équipe de choc prête à résoudre tous les mystères de l’Egypte : assassinats, complots etc., et pas que d’ailleurs, les tomes 5 et 6 nous ayant baladé jusqu’à Babylone.

Oui parce que la série fonctionne par diptyque, avec un tome de situation initiale/élément perturbateur et un tome de résolution/conclusion, grosso-modo. Bref ne faites pas comme moi, attendez que les deux tomes soient sortis au lieu de baver un an durant en trépignant d’attente.

C’est une série très chouette qui ne laisse pas indifférent. Déjà, ça se passe en Egypte (qui n’est pas fasciné par cette civilisation ?), mais une Egypte sacrément bien documentée (je n’irais pas jusqu’à dire que je me suis servie des pages de croquis du tome 1 pour réviser mon archéo égyptienne mais pas loin).

Par ailleurs, les histoires sont assez bien construites, mêlant allègrement affaires d’Etat et affaires de couples (oui parce que Khaemouaset, il en pince pas qu’un peu pour Meresankh, soit dit en passant), avec des intrigues plutôt bien menés pour arriver à recréer de véritables enquêtes policières. Et quand ils n’enquêtent pas comme dans les tomes 5&6, l’intrigue reste à un bon niveau (d’ailleurs l’intrigue babylonienne est vraiment excellente à ce titre, avec toute la dureté des lois là-bas).

Et enfin, dernier point qui vaut le détour à lui tout seul, c’est la qualité des dessins qui est vraiment excellente, surtout ce rendu aquarelle qui rappelle carrément les dessins et aquarelles des campagnes napoléoniennes. Les personnages sont un vrai plaisir pour les yeux, tous en courbes et en formes, et les décors également, tous en couleurs et en petits détails. Moi qui ait tendance à lire plus qu’à regarder, il m’est arrivé de baver sur des planches cinq minutes durant.

Bref le dernier tome sorti qu’est Neferhor ou la quête d'Isis ne fait pas exception à la règle et s’inscrit dans la droite ligne de ce qui se fait d’habitude, quoique j’ai trouvé le trait un peu moins délicat que d’ordinaire. Pour preuve Meresansh qui est un modèle de sensualité en toutes circonstances, a franchement une sale tronche par moment, et les autres personnages aussi.

Mais l’histoire est intéressante, venant boucler l’intrigue sous-sous-jacente en suspens depuis le tome 2. Après les tomes 5 et 6 qui mettaient au second plan les affaires d’Etat pour se concentrer sur une intrigue plus personnelle, le tome 7 continue dans cette voie, en s’offrant le luxe d’une enquête sur une affaire sérieuse (un assassinat de prêtre) résolue en un seul tome, tandis que les affaires personnelles prennent le pas et ouvrent la conclusion vers… bref encore un an à trépigner pour connaître la conclusion (parce que parfois c’est pire que Dallas cette série ^^).

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