J’avoue, j’ai souvent essayé de lire des comics de Batman, mais en général c’est très dur quand on est habitué aux dessins animés et aux films. Mais bon, quand on marqué Frank Miller sur la couverture, y’a pas à hésiter quand même ^^.
Cette histoire en quatre parties, ce qui donne une BD bien lourde, nous raconte Batman sous un angle qu’on aborde guère d’habitude : la vieillesse. Je connaissais Batman la relève, le dessin animé qui raconte les aventures du nouveaux Batman chaperonné par un Bruce vieillissant, mais ça n’a pas le panache de ce comic.
Bref Batman s’est retiré de la vie active de justicier il y a dix ans, de même que la plupart des super héros, y’a un bon moment que Robin est mort (le n°2 ou le n°3, enfin pas Dick quoi…), les anciens ennemis sont tous en psychothérapie, le commissaire Gordon part à la retraite prochainement, et c’est un peu l’anarchie en ville accessoirement… Batman finit donc par ressortir le costume du placard pour aller régler tout ça, sauf que les choses vont se révéler plus compliquées que prévu, vu que sa cote de popularité n’est plus ce qu’elle était, de même que sa forme physique.
Dark Knight est une histoire atypique, et pas que pour Batman. Déjà, par rapport à la plupart des comics, il y a beaucoup à lire, pas autant que dans un Black et Mortimer mais pas loin. La narration est très présente, et fait tout le charme de cette histoire puisqu’on est en point de vue interne de chaque perso à tour de rôle.
Ensuite, l’histoire en elle-même sort des sentiers battus. La question des super-héros qui vieillit est déjà une sacrée interrogation en soi, si on ajoute le problème d’un gang de cinglés, de vieux ennemis qui jouent les trouble fêtes, une ville qui ne veut plus de super héros, une guerre froide qui se réchauffe…Bref le contexte est chaotique à souhait.
Batman est encore plus torturé qu’à l’ordinaire, et tortueux au point qu’on a parfois du mal à le suivre, mais on sent bien toute la complexité du personnage, complètement névrosé, voué à combattre le crime de toutes les manières possibles, y compris les plus violentes. C’est donc un vrai bonheur pour les amateurs de personnages sombres et complexes, à la frontière du noir et du blanc, limite au delà du bien et du mal, obligé de se battre un peu contre tous, d’ailleurs Batman se mange aussi Superman sur la fin, un combat sympa qui donnerait franchement sur grand écran…
Une belle découverte, et ça ne fait aucun doute que ça a bien inspiré des productions comme Batman Begins sur certains points...
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