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mardi 19 février 2008

Batman, la série animée



Dans la série « retour en enfance », qui mériterait une catégorie à elle toute seule sur ce blog (un jour, qui sait…), on a tous nos émission de télé, dessins animés, livres, films et musiques qui quand on retombe dessus nous plongent dans une nostalgie béate ; et qu’on prend plaisir à décortiquer en les redécouvrant.

La liste est assez longue dans mon cas, voir sans fin, mais dans la série des redécouvertes, il y a un dessin animé qui me tient à cœur, parce qu’il se regarde très bien avec des yeux d’adulte. Il s’agit du dessin animé Batman, connu également sous les noms de codes de Batman : The Animated Serie (pour les 3 premières saisons) et Batman : The New Animated Serie (aka Batman Gotham Knights, dernière saison). Il passait en général sur France 3, le dimanche matin.

Certains connaissent le Batman des comics, d’autres celui (ceux) des films, voir du dessin animé The Batman (beurk), personnellement, tous les Tim Burton et Christopher Nolan du monde ne me feront jamais oublié ces dessins animés, qui, tout en reprenant certains éléments des comics et d’autres des films parfois, restent une interprétation à part. On peut retenir quelques éléments qui en font un sacré ensemble :

Tout d’abord, il faut lui reconnaître qu’en dépit du fait qu’on ait affaire à un dessin animé (qu’on associe généralement à un univers assez enfantin et bariolé), il y a une véritable ambiance de Batman, avec un coté assez films noirs, qui sied à l’histoire. On trouve donc de la pure batechnologie un poil gothique et pas ridicule (quoique le Batordinateur fasse rigoler doucement à l’heure actuelle…) et avec un design bien sympa.

La ville de Gotham est glauque à souhait, avec ses gratte-ciels idéaux pour des chutes, des entrepôts excellents pour les trafics louches, des vieilles voitures et tous ces flics en imperméable de rigueur ou presque. De manière générale, si on oublie le Joker et Robin, c’est à se demander si les dessinateurs avaient autre chose que du noir, du gris et du marron dans leur palette ^^.

En parlant du Joker et de Robin, il convient de s’arrêter sur un autre point fort : les personnages. En effet, ils sont nombreux, et, méchants comme gentils, tous sont extrêmement travaillés, ambigus et profonds, de Batman à Robin en passant par Nightwing et Batgirl, et du Joker à Poison Ivy en passant par Double-face, Bane, Gueule d'argile, le Joker et Catwoman (j'en oublie des tas...). Rien que Batman passe par un sacré panel d’émotions (du romantique amoureux au justicier solitaire déprimé, du type en colère qui ne lésine pas sur les coups de poings à celui très équilibré qui agit non pas par vengeance mais pour la justice) tout au long de la série, et on sens bien son âme complètement torturé qui pointe derrière… et ce n’est pas le seul dans ce cas.

Du coup, cette profondeur des personnages aboutit (ou provient, ca marche dans les deux sens ^^) à des scénarii très développés pour des épisodes de 20 minutes. Si on a la plupart du temps un schéma classique récurrent de narration (situation initiale, élément perturbateur, développement, résolution) avec parfois des déconstructions via des flashbacks, les histoires posées là-dessus sont très variés, et pas qu’au niveau des méchants… par exemple si l’action se déroule quasi tout le temps à Gotham, un double épisode avec Ra’s al Ghul s’offre le luxe d’un voyage un peu partout dans le monde, limite sur un mode Indiana Jones masqué… Le schéma de l'enquête est fréquent, mais pas forcément répétitif, et on s'offre parfois le luxe de ne pas faire de Batman le héros de l'histoire (il arrive assez souvent que les méchants lui volent franchement la vedette).

A noter que à de nombreuses reprises dans la série, certains épisodes se font extrêmement sérieux (bien que ce soit déjà le cas en général…), en mettant vraiment en lumière les personnages, au déprimant de l’action : quand Batman en vient à douter de lui, quand on revient sur le passé de Robin et sur le pourquoi il a quitté Batman pour devenir Nightwing, quand Poison Ivy s’achète une conduite, quand on plonge dans l'univers torturé de Mr Freeze…

D’ailleurs pour l’exemple, l’un des films (comprenez « épisode de 1h), le Masque du Fantasme, est un véritable bijou à découvrir, dans la mesure où c’est une sorte de prédécesseur de Batman Begins, et qu’il n’a pas à rougir de la comparaison si vous voulez mon avis…

En plus de la série et des deux films, il faut compter quelques crossovers avec la série animé Superman, tordants en général (ce n’est pas donné à tout le monde de voir Batman et Superman se mettre sur la figure, ou encore Superman remplacer son collègue absent…), et une autre série, Batman Beyond, qui nous conte les aventures du nouveau Batman, dans le futur, et qui n’est pas inintéressante non plus…

Bref, encore de bonnes heures devant son écran en perspective ^^.

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