lundi 24 avril 2017

Montréel – Eric Gauthier


Rentré dans ma PàL il y a plus d’un an, Montréel est un roman qui me faisait de l’œil pour sa thématique fantasy urbaine mais dont la taille me faisait un peu peur (600 pages, rien que cela). J’ai tout de même fini par m’y attaquer, et si la lecture s’est faite à un rythme très lent, elle n’en a pas été déplaisante pour autant.


Montréel se déroule dans un univers alternatif où la magie existe. Pour éviter l’apparition de phénomènes étranges et surnaturels, celle-ci est étroitement contrôlée, surtout dans les villes où la surpopulation et la densité des habitations a vite fait de provoquer des catastrophes.

C’est d’ailleurs le cas à Montréel, version locale de Montréal, qui un beau jour voit disparaître tout un quartier sans laisser de traces, habitants compris. Que s'est-il passé ? Comment résoudre la situation ? En suivant différents personnages, le roman va peu à peu répondre à ces questions tout en nous faisant visiter un univers plutôt fascinant.

Le roman nous présente un monde à mi-chemin entre le fantastique et la fantasy urbaine, qui a un petit côté daté, mais plutôt dans le bon sens du terme. J’ai bien aimé notamment l’étrangeté des phénomènes magiques qui semblent incontrôlables mais dont la maîtrise passe par des procédés très rigoureux, très carrés, presque mathématiques.

J’ai apprécié également que l’univers ne se livre pas directement : beaucoup d’éléments sont évoqués à demi-mots. La plupart des informations ne sont pas données directement, comme le fait que la musique est contrôlée et doit être approuvée par les autorités, ce qui traduit tout de même un régime légèrement autoritaire sur certains points.

Je soupçonne qu’il doit également avoir un petit effet Neverwhere pour ceux qui connaissent la ville de Montréal. Mais si comme moi vous n’y avez jamais mis les pieds, sachez que cela ne gêne pas la lecture. Au contraire, cela donne envie de partir en voyage, tant son atmosphère et son ambiance transparaissent au fil des pages.

Montréel n’est cependant pas un roman facile à prendre en main à cause de son rythme très lent et de la multitude de personnages. Mais la patience dont on fait preuve à la lecture est récompensée par la découverte d’un univers très original, qui fait naître de belles images et nous interroge sur l’organisation des villes. Une jolie trouvaille donc, à lire de préférence lorsque vous êtes à la recherche d’une histoire qui prend son temps.

D’autres avis : Bible urbaine, La bouquinerie aux deux colombes, La plume et le poing

6 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec ta conclusion ^^

Vert a dit…

@Tigger Lilly
Ouf ^^.

shaya a dit…

Il est toujours en PAl celui-là chez moi, impossible de rentrer dedans, ça viendra bien un jour, j'espère !

Vert a dit…

@Shaya
Mais oui ça viendra un jour ^^

Karine a dit…

Je l'ai dans ma pile... et moi qui connais bien Montréal, je pourrai te dire - si un jour je le lis - s'il y a un effet Neverwhere! J'avoue qu'il me fait un peu peur.

Vert a dit…

@Karine
Honnêtement il n'est pas difficile à lire, mais faut se lancer à un moment où on a envie de prendre son temps (sinon je n'ose imaginer la frustration xD)