lundi 21 novembre 2016

Philip K. Dick goes to Hollywood – Léo Henry


L’an dernier aux Utopiales, j’ai fait l’acquisition de ce recueil de nouvelles de Léo Henry qui était offert pour l’achat de deux livres ActuSF. Sa lecture est tombée à point nommé lorsque je me cherchais quelque chose de court et de prenant à lire.

Philip K. Dick goes to Hollywood se compose de cinq nouvelles de taille variable qui ont toutes pour point commun de jouer avec l’uchronie en réécrivant l’histoire de personnalités réelles ou fictionnelles de telle façon qu’on a parfois du mal à démêler le vrai du faux, comme vous allez le voir.

Philip Goes to Hollywood, met en scène comme son titre l’indique un Philip K. Dick qui n’est pas mort en 1982 et qui échange une correspondance très fournie avec le réalisateur de l’adaptation en film des Androïdes rêvent-ils de moutons électriques… un certain David Lynch. Le résultat est délirant à souhait et délicieux à lire, à condition de capter toutes les références (j’étais bien contente d’avoir vu Twin Peaks pour identifier certaines d’entre elles).

Meet the Beätles ! est une autre histoire alternative où le destin des Beatles est grandement modifié par la mort de Paul McCartney et l’arrivée de Lemmy Kilmister au sein du groupe. Même en étant une bille en rock (j’ai dû rater 90 % des références), je dois dire que la lecture de cet étrange article journalistique déstructuré est jouissive.

La nouvelle Les Règles de la nuit s’intéresse aux réalisateurs Dziga Vertov et Jean Vigo qui créent le film ultime du cinéma. Intéressant même s’il me manquait certainement par mal de clés de lecture.

Je connaissais déjà Fe6 !! ou La Transfiguration de Bobby J. Fischer de l’anthologie 2014 des Utopiales. Cette biographie fictive du joueur d’échecs est sympathique, surtout qu’on a bien du mal à démêler le vrai du faux.

Enfin, No se puede vivir sin amar est une courte pastille qui nous offre l’occasion de rencontrer un mythique personnage imaginaire. Je n'en dirais pas plus, sinon que c’est un texte encore une fois assez savoureux.

Ces cinq nouvelles sont complétées par une interview sans queue ni tête réalisée par Karim Berrouka (j’ai rien compris mais c’était rigolo, c’était le but non ?) et un Abécédaire d’ActuSF fort instructif sur l’histoire de la maison d’édition.

Bref pour un recueil offert, on n’est vraiment pas volé : les nouvelles de Léo Henry sont toutes de chouettes textes aussi délicieux qu’érudits. Je mettrais juste un bémol sur le caractère ultra référencé des nouvelles. C'est un peu le défaut de toutes les qualités de ces textes, ils sont jouissifs si on voit de quoi parle l'auteur, mais peuvent également laisser leur lecteur complètement sur le carreau.

4 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

Oui il était sympa ce recueil. Le seul "regret" que j'ai c'est d'avoir manqué certaines références.

Vert a dit…

@Tigger Lilly
Et moi donc, mais ça reste fun à lire tout de même !

Baroona a dit…

Tant que le plaisir reste devant la frustration, ce qui semble être le cas, ça va. Je ne sais pas si je serais capable de la même chose (pas sûr du tout...), même si la nouvelle sur les Beatles est tentante !

Vert a dit…

@Baroona
J'imagine que ça dépend si l'auteur arrive à t'intéresser au sujet même si tu n'y connais rien ou s'il s'en fiche et préfère te laisser te noyer xD