samedi 17 septembre 2016

Danny, le champion du monde – Roald Dahl


Danny, le champion du monde a toujours été présent dans la bibliothèque familiale, aussi loin que je me souvienne, mais je n’avais jamais lu ce roman de Roald Dahl jusqu’à maintenant, la faute à une couverture moins attrayante (Quentin Blake n’est pas au rendez-vous) et à une thématique moins fantastique que ce à quoi j’étais habituée. Le HS de Lire sur Roald Dahl m’a donné envie de lui donner sa chance, et maintenant je regrette presque d’avoir attendu aussi longtemps pour le découvrir !

Danny, le champion du monde raconte l’histoire de Danny, un jeune garçon qui vit seul avec son père garagiste dans une roulotte. Un cadre qui peut sembler un peu triste au premier abord, mais il n’en est rien car, pour citer Danny, « mon père était, sans l’ombre d’un doute, le plus merveilleux et le plus épatant des pères dont un petit garçon pût rêver ».

Le père de Danny est en effet entièrement dévoué à son fils : il prend soin de lui, lui apprend la mécanique automobile et lui raconte des merveilleuses histoires (dont une sur un Grand Gentil Géant chasseur de rêves qui finira par avoir son propre roman…). Mais il a également une passion secrète que Danny découvrira un soir de ses neuf ans : le braconnage.

La découverte de ce secret va entraîner Danny et son père dans une aventure rocambolesque impliquant des faisans, des raisins secs, des chapeaux, des chandails noirs et même un landau !

Ce qui frappe à la lecture de ce roman, c’est la force de cette relation père-fils : ils sont seuls (la mère de Danny est morte) et vivent presque dans le dénuement (dans une roulotte sans eau ni électricité), mais ils sont heureux grâce à tous les moments qu’ils partagent ensemble, les bons comme les mauvais.

J’ai aimé le fait qu’ils soient presque sur un pied d’égalité : Danny a son lot de bonnes idées, et il va se retrouver à sauver son père à un moment (dans une aventure extrêmement simple mais ô combien épique pour un enfant de son âge), mais lorsqu’ils montent leur grand coup, son père mène l’affaire parce qu’il maîtrise le sujet. Bref ce n’est ni l’histoire de Danny, ni celle de son père mais bien des deux ensemble.

Tout cela est sans doute un peu idéaliste, de même que la connivence entre les habitants du village sur la fin, mais il est bon des fois de lire des romans qui font chaud au cœur et qui rappellent qu’on n’est pas obligé de cracher en permanence sur ses voisins, qu’on peut aussi comploter contre un méchant homme de pouvoir imbu de lui-même et s’en sortir indemne !

Bref si comme moi vous avez jadis écarté ce Roald Dahl (ou si vous ignoreriez son existence, ce qui est possible vu qu’il est édité au Livre de poche jeunesse contrairement à la majorité des textes de l’auteur), n’hésitez pas à le rattraper, c’est un bon petit moment de lecture qui fait chaud au cœur.
« Message aux enfants qui ont lu ce livre : quand vous serez grands et qu'à votre tour vous aurez des enfants, n'oubliez surtout pas cette chose capitale : ce n'est pas du tout rigolo d'avoir des parents trop sérieux. Ce que les enfants veulent –ce qu'ils méritent– ce sont des parents plein de vie. »

CITRIQ

2 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

J'ai l'impression que je l'ai lu mais je ne le possède pas. Du coup, il devait être à la bibliothèque communale que je dévalisais quand j'étais gosse.

Vert a dit…

@Tigger Lilly
J'imagine que tu n'as pas laissé beaucoup de livres non lus en grandissant :p