samedi 16 avril 2016

Le ver à soie – Robert Galbraith


Après avoir goûté aux aventures policières de Cormoran Strike (écrites discrètement sous pseudonyme par J.K. Rowling) avec L’appel du coucou, j’ai remis le couvert avec Le ver à soie, qui nous emmène cette fois-ci visiter le côté sombre du monde littéraire.

Alors que Cormoran Strike a réussi à remettre à flot son agence de détective privé grâce à quelques enquêtes sur des amants, des maîtresses et autres motifs de divorce, il accepte une nouvelle affaire nettement moins lucrative et à priori sans intérêt : une femme qui lui demande de retrouver son mari écrivain qui a disparu depuis quelques jours sans préciser où.

Voilà donc Cormoran Strike, toujours accompagné de la pétillante Robin (sur le point de se marier), qui explore les méandres du monde de l’édition, des écrivains et de leurs agents pour retrouver un auteur à la réputation plutôt sulfureuse.

(et à moins de vouloir en savoir plus, ne lisez pas la quatrième couverture qui n’hésite pas à parler d’un évènement situé après le premier quart du roman… no comment)

On retrouve dans Le ver à soie toutes les caractéristiques de L’appel du coucou : belle galerie de personnages, sacré portrait du monde particulier des célébrités (ici du côté littéraire), et toujours ce Cormoran qui garde ses suppositions pour lui (ce qui est un poil frustrant lorsqu’on ne mène pas son enquête en parallèle, on n’a plus qu’à attendre le final).

Les défauts du premier tome ont été gommés : l’enquête m’a semblé un peu moins faible que sur le précédent tome, le fait d’avoir un casting plus resserré évite qu’on s’égare sans cesse entre les noms, et la résolution est plutôt bien mise en scène (presque un peu trop pensée pour une adaptation en fait).

Côté « technique » j’ai donc l’impression d’une amélioration. J’ai par contre un peu moins accroché au thème : le monde littéraire est principalement représenté par un auteur contesté aux obsessions particulières qui donnent un côté très glauque au roman.

J’ai eu un peu de mal à déterminer si c’était un choix volontaire pour parodier la figure de l’écrivain, ou si c’était juste une volonté de noircir l’atmosphère (sans doute un peu des deux). En tout cas cet aspect ne m’a pas particulièrement plu, ceci dit je crois que c’est une question d’affinités. D’autant plus que cela ne m’a pas empêché de dévorer le livre en quatre jours, avide que j’étais de connaître la conclusion.

Du coup sans être révolutionnaire, Le ver à soie s’inscrit dans la lignée de L’appel du coucou. C’est un polar sympathique et bien mené, avec des personnages bien brossés. Je continuerais sûrement l’aventure à l’occasion avec La carrière du mal, troisième volume sorti il n’y a pas longtemps en français.

CITRIQ

2 commentaires:

shaya a dit…

Je crois que je le lirais aussi celui-ci. J'aime bien les policiers en général, et le premier était sympa !

Vert a dit…

@Shaya
Si tu as aimé le premier, le 2e devrait passer sans souci ^^.