dimanche 17 mars 2013

Doctor Who : Les Daleks – David Whitaker


Comme je sais que Lhisbei adore tout ce qui touche à Doctor Who, il fallait bien que je pourrisse un peu son challenge avec, et tant qu’à opter pour Doctor Who, autant le faire avec du collector, comme cette adaptation et traduction française d’une novelisation d’un des premiers épisodes de Doctor Who, présentée par les frères Bogdanoff (qui avaient acheté les droits à la fin des années 80 pour une diffusion dans leur émission Temps X).

Ceci dit je tiens à vous rassurer, je n’ai pas remué ciel et terre pour dénicher ce petit bijou, je suis tombée dessus dans un bac chez Boulinier, et pour un euro, comment aurais-je pu résister ? Notez que je n’avais pas vraiment prévu de le lire (c'était plus le côté collector qui m'intéressait), mais rien n’est trop bon pour le Winter Time Travel

Bref comme je le disais, Doctor Who : Les Daleks est la novelisation du serial Les Daleks (deuxième serial de la saison 1 de 1963, oui ça date), et raconte donc la toute première rencontre du Doctor avec les Daleks. A l’époque ce n’est pas franchement l’entente cordiale entre lui et Ian et Barbara (qu’il a plus ou moins kidnappés), et en dépit de son apparence âgée, le Doctor passe plus pour un gamin capricieux que pour un vieux sage.

Ce qui est savoureux dans cette histoire, c’est qu’il n’était certainement pas prévu à la base que les Daleks deviennent les méchants les plus emblématiques de la série, puisqu’ils sont vaincus, éliminés, etc. à la fin de l’histoire. Et pourtant, ils ne cesseront jamais de revenir de saison en saison.

Comment est-ce possible ? Et bien tout simplement, en faisant appel à des Daleks venant d’une époque antérieure à celle où le Doctor les rencontre la première fois. Ce qui explique qu’ils ne le reconnaissent pas lors de leur deuxième apparition, dans The Dalek Invasion of Earth.

Ce qui amène à se demander pourquoi du coup ils ne l’ont pas reconnu dans le premier épisode, s’ils l’avaient déjà rencontrés, eux, dans leur ligne temporelle, mais on commence à partir dans des considérations temporelles fort susceptibles de vous coller la migraine.

D’ailleurs toute tentative de cohérence temporelle sera vite jetée aux orties, puisque finalement, la seule chose qui compte, c’est que le Doctor a pour ennemi perpétuel les Daleks, et vice-versa ! Leurs histoires ont de toute façon sûrement été complètement réécrites une quinzaine de fois à force de se croiser à des époques différentes, si bien que je doute que l’épisode Les Daleks ait encore une existence concrète (sauf dans les souvenirs du Doctor).

Et la novélisation dans tout ça, me direz-vous ? Et bien je vous avoue que quand on a eu l’occasion de voir la série, elle n’apporte pas grand-chose, à part une pseudo romance un peu plus développée entre Ian et Barbara. Et encore, c’est tellement subtil que j’en suis venue à suspecter des coupes à la traduction…

Du coup je suis allée regarder l’aperçu de l’édition VO actuelle, et grand bien m’en fit. Je sais bien que quand un livre est « adapté », c’est rarement bon signe, mais je ne pensais pas que c’était à ce point. En effet, la traduction française a carrément coupé les deux premiers chapitres (d’introduction je pense), au profit de deux pages de mise en situation rapide.

Mieux (enfin pire) encore, c’est une réécriture complète puisque l’histoire est racontée à l’origine à la première personne par Ian (du coup je comprends mieux pourquoi on n’a que son point de vue), et passe à la troisième personne en français ! Ah, les traductions… En plus ils n’ont pas non plus inclus les illustrations intérieures (bon ok elles sont laides, et alors ?).

Bref, à part pour le côté collector de l’objet, inutile de remuer ciel et terre pour vous procurer ce livre au prix fort. A choisir, autant investir dans la VO, qui a l’avantage d’avoir été rééditée récemment (avec une préface de Neil Gaiman, mais moi je dis ça, je dis rien...) et de ne pas avoir été traduite par un cyberman (« Delete ! Delete ! »).

Je conclurais juste en vous donnant la quatrième de couverture, qui vaut elle aussi son pesant de cacahuètes :
« Un milliard d'admirateurs à travers le monde !
Seigneur du temps, héros de l’Éternité, le Docteur Who connaît aujourd'hui une fantastique popularité. Le succès inégalé de la série télévisée qui lui a donné naissance, la fascination qu'il exerce sur un immense public à travers plus de cent pays contribuent à faire de ce personnage un véritable mythe pour la première fois révélé en France

En débarquant sur la planète Skaro, le docteur Who s’allie aux pacifiques Thals pour combattre le plan diabolique des hideux Daleks. N’est-il déjà pas trop tard ? »

2 commentaires:

Marion a dit…

Oh mon dieu, le machin qui vient de la préhistoire :D C'était prédestiné, je pense que tu tombes dessus dans le bac ^^

Pour la traduction, heureusement que maintenant des efforts sont faits pour coller au vrai texte (enfin, même s'il arrive qu'il y ait des loupés ^^).

Et puis Igor et Griska en couverture, ça n'a pas de prix (heureusement que c'est avant qu'ils ressemblent à des monstres :D)

Vert a dit…

Je crois que je ne sais même pas la tête qu'ils ont aujourd'hui xD
(mais bon déjà sur la 4e de couv en costumes je les trouve inquiétants, on les croirait sortis d'un épisode de DW des années 60 xD)