vendredi 15 février 2013

Star Trek et le voyage dans le temps


Avant de commencer, je tiens à présenter mes plus sincères excuses à Lhisbei. Non, je ne cherche pas à pourrir délibérément ton challenge (enfin presque pas). Cette étrange étape interstellaire en plein Winter Time Travel n’était pas prévue au programme, bien au contraire.

Tout ça, c’est de la faute de Disney. Avec leur rachat de Star Wars, j’ai le cerveau qui revient régulièrement sur ce fameux épisode VII, au fur et à mesure que les infos filtrent. Mon franc rejet du début s’est peu à peu mué en curiosité, et ayant un peu décroché de la licence ces derniers temps, je me rends compte que j’ai envie de reprendre.

Du coup je suis les nouvelles de très près, et je ne cesse de m’interroger sur à quoi pourrait ressembler ce futur film (j’aime beaucoup cette pseudo version de Wes Anderson d’ailleurs). Déjà côté scénario, quand on me dit Michael Arndt je pense immédiatement à Little Miss Sunshine (cela donne un Star Wars assez étrange dans ma tête…), du coup j’ai voulu me remettre un peu en tête le travail de J.J. Abrams qui réalisera ce septième épisode (vu que maintenant c’est officiel).

Ce qui, après cette déjà trop longue introduction, nous amène à notre présent sujet, à savoir Star Trek, puisque c’était la seule réalisation que j’avais de lui dans ma dvdthèque. Et puis Star Wars, Star Trek, ça commence pareil, c’est un bon début non ?

(Et ce n’est pas la peine de me lancer des tomates, je me suis pointée au ciné en Princesse Leia pour La Revanche des Siths, et je me suis retrouvée pratiquement par hasard à l’avant-première de Star Trek –si si je vous jure-, j’ai le droit de faire des blagues pourries sur la légendaire rivalité entre fans de Star Wars et fans de Star Trek, non mais oh !)

Les spoilers majeurs sur l’intrigue étant au rendez-vous comme vous vous en doutez, je vous invite à passer votre chemin si vous n’avez pas vu ce film (ou si vous avez prévu de le voir dans un avenir proche ou lointain).


Bref, c’était vendredi soir, et je regardais Star Trek. Le genre de film idéal pour le vendredi soir, on en prend plein la vue, et le cerveau ne travaille pas trop. Et tout à coup je me suis remémorée l’histoire. Et là je me suis rendue compte que si je n’en faisais pas un billet pour le Winter Time Travel, j’allais le regretter toute ma vie, car dans ce film, l’aspect le plus intéressant, c’est le voyage dans le temps.

En effet, Star Trek (2009) –oui c’est comme ça qu’on le désigne sur la plupart des sites internet– utilise le voyage dans le temps dans son intrigue, ce qui en fait un des reboots les plus malins qu’il m’ait été donné de voir.

Car ce film est un reboot (oui je sais, je fais tout dans le désordre), celui d’un univers né dans une série télé des années 60, et qui a migré sur à peu près tous les supports possibles (livres, films…). Je ne développe pas trop le sujet, je vous avoue ne rien y connaitre, allez donc embêter Spocky, c’est elle la spécialiste.

Là où la plupart des reboots se contentent d’effacer ce qui a été fait sans se poser franchement de questions (vous avez déjà cherché à faire le lien entre les Batman de Burton et ceux de Nolan ?), Star Trek se paie le luxe d’intégrer le reboot dans le scénario, au point que même les personnages ont eux-mêmes conscience de ce changement.

James T. Kirk: There won't be a next engagement! By the time we've "gathered," it'll be too late! But you say he's from the future - knows what's gonna happen? - then the logical thing is to be unpredictable!
Spock: You're assuming that Nero knows how events are predicted to unfold. The contrary, Nero's very presence has altered the flow of history, beginning with the attack on the U.S.S. Kelvin, culminating in the events of today, thereby creating an entire new chain of incidents that cannot be anticipated by either party.
Lt. Nyota Uhura: An alternate reality.
Spock: Precisely. Whatever our lives might have been, if the time continuum was disrupted, our destinies have changed.

Et quel meilleur moyen pour cela que le voyage temporel ? Grâce à un trou noir bien situé (on n’a pas tous la chance d’avoir une superbe cabine téléphonique bleue à disposition), voilà donc que deux vaisseaux remontent le temps, ce qui provoque une réécriture complète de l’histoire.

Selon la grande tradition de la théorie du chaos, on bouleverse une toute petite variable (les circonstances de la naissance du futur James T. Kirk, en l’occurrence, et le décès de son père), et c’est tout l’univers qui change, surtout quand un grand méchant qui veut se venger décide de l’y aider.

Enfin l’univers ne se modifie pas tant que ça, puisque les éléments clés de Star Trek sont tous là, juste pas forcément là où ils devraient être normalement (Spock et Kirk ne partent pas vraiment gagnants pour être des grands amis, typiquement), et il ne faudra finalement pas grand-chose (deux heures de film, beaucoup d’effets spéciaux et un Kirk en pleine forme) pour que l’équipage de l’Entreprise ressemble à nouveau à celui de la série originale.

C’est l’aspect que j’ai le plus aimé dans ce film je crois. Il remet à zéro les compteurs, certes (enfin pour tout ce qui se déroule après la série des années 60), mais il le fait avec un certain panache, ce qui fait que les nouveaux venus dans mon genre peuvent se familiariser tranquillement avec l’univers (avec en bonus un peu de timey-wimey), tandis que les fans ont droit à un peu plus qu’une simple réactualisation.


Et du coup, on se retrouve avec Leonard Nimoy qui reprend son rôle pour jouer un vieux Spock venu du futur, qui finit fatalement par aller faire la causette à son double alternatif du passé/présent… bref son remplaçant quoi. Déjà au premier visionnage j’avais trouvé cela absolument génial. C'est une forme de passation de pouvoir, entre personnages mais aussi entre acteurs. On nage en plein meta, forcément, j’adore !

Pour le reste, Star Trek est un bon divertissement, un space-opera qui en met plein la vue. Il y a bien des failles dans le scénario, quand on commence à trop y réfléchir, mais rien qui empêche d’apprécier le spectacle, très joli au demeurant. Il y a plein de petits moments ou de répliques drôles, et sur certains aspects, ce n’est pas le blockbuster typique hollywoodien.

(Ca pourra vous sembler mineur, mais à l’exception de ses séances de flirt peu fructueuses avec Uhura, et le fait qu’on le voit au lit avec une sympathique femme verte au début du film, Kirk reste célibataire jusqu’à la fin du film, youhouh ! Paradoxalement c'est Spock qui a le parcours le plus classique, il a une pauvre mère juste là pour mourir au bon moment, et même une copine !)

Au cinéma, le son m’avait un peu collé la migraine, mais avec une sono plus raisonnable, cela passe bien mieux, et j’apprécie toujours autant ces passages silencieux dans l’espace. La musique est chouette, les images très belles, les acteurs bien dans leurs rôles, et le film a l’air de déborder de clins d’œil (qui m’échappent pour la plupart).

Bref c’est un film qui se regarde avec plaisir, et qui bien titillé ma curiosité à propos de cet univers (enfin j’ai essayé de regarder la première série sans jamais accroché, du coup je demanderais sûrement conseil pour une meilleure approche, à l’occasion).

Et puis la suite, Star Trek Into Darkness, c’est pour bientôt, et je vous avoue l’attendre de pied ferme. Et ça n’a rien à voir avec la présence de Benedict Cumberbatch dans le film, ce n’est pas comme si je m’étais mise à trépigner en entendant sa voix dans le trailer, franchement vous vous faites des idées…

12 commentaires:

Alys a dit…

C'est vrai que le film est sympa. J'avais bien aimé au cinéma et c'est une histoire de voyage dans le temps plutôt cohérente, je crois. En revanche je me suis mise récemment à la série de départ et j'aime également. Il faut s'habituer à la lenteur de la chose et aux effets totalement dépassés, mais il y a pas mal d'humour si on s'accroche. Dans un épisode, McCoy voit quand même passer le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles sur une autre planète. :D

Vert a dit…

Il faudrait que je retente (surtout que maintenant que j'ai regardé des DW de 1963, je doute que le côté vieillot m'arrête franchement), mais j'ai plus les épisodes je crois :(

Lune a dit…

Franchement j'ai aimé ce film qui a un bien meilleur scénario que ce à quoi je m'attendais et je regarderai la suite avec plaisir !

Grishka a dit…

Très bon reboot, je ne me lasse pas le revoir ! Et pourtant j'ai un faible particulier pour quelques uns des premiers 10 films :-)

Par contre n'ayant pas vu les séries, je rate malgré tout quelques clins d'oeil (mais j'ai vu celui à LOST ^^)

L'aspect reboot est effectivement très très bien géré et intégré, et permet quelques différences qui vont s'accentuer dans la suite je pense. Mais le fait que Spock perde sa mère et surtout sa planète... Dans Star Trek Vulcain tient un rôle majeur, c'est une vraie redistribution des cartes qui est faite là.

Je crois les doigts pour que l'on voit Nimoy dans Into Darkness (et peut être Khan !!), mais comme il avait annoncé arrêté le ciné et les séries... Vivement qu'il sorte en tout cas !

Spocky a dit…

Ohlala un billet sur Star Trek !!!! Je me sens moins seule :D Bon et bien merci de me citer en spécialiste Star Trek, surtout en ce moment que je me suis replongée à fond dans les livres, tu as du le voir sur mon blog ;) Comme toi avec Star Wars, j'avais un peu abandonné la franchise, mais là depuis le début de l'année je suis à fond dedans en regardant à nouveau DS9 et en lisant la suite de TNG. Bon je ne vais pas rentrer dans les détails ici.
Pour ce qui est de ce film, il n'a pas fait l'unanimité chez les fans de Star Trek, mais moi je l'aime beaucoup. Je l'ai d'ailleurs regardé récemment en me lisant le comics qui se passe avant et le comics qui se passe pendant le film pour en profiter à fond. Je vais d'ailleurs poster un billet sur ces comics sous peu.
Et sinon si tu as besoin de conseil sur quoi lire ou quoi regarder en matière de Star Trek, n'hésite pas à demander ;) Il existe même maintenant des romans jeunesses et des comics basés sur ce reboot si ca t'intéresse. :p

Vert a dit…

@Lune
Et moi donc ^^

@Grishka
Et moi je vois pas les clins d'oeil à Lost (enfin le contraire aurait été étonnant xD)

@Spocky
Je viendrais te trouver quand j'aurais envie de continuer un peu plus mon exploration (mais les comics basés sur le reboot, c'est alléchant ^^)

Grishka a dit…

Le film n'a certes pas fait l'unanimité, mais en s'ouvrant à un nouveau public tout en étant accepté par une frange des fan historiques, il fait revivre la licence.
Pas de films depuis 2022? pas de séries de 2005... Un qualité dégressive qui avait a priori enterré d'autres projet. Maintenant c'est l'inverse : le film marche, une nouvelle génération peu découvrir l'univers et l'ancienne s'y fera. Et d'autres séries viendront, avec des moyens qu'elles n'avaient pas à l'époque. Ca va devenir intéressant :-)

Grishka a dit…

Evidement faut lire "pas de film depuis 2002" lol.

Vert a dit…

C'est pas parce que tu as une machine à voyager dans le temps que tu es obligé de frimer avec :P

Tigger Lilly a dit…

Ha il est là le fameux logo cross over XD Est-ce que Lhisbei l'a vu ?

Vert a dit…

Bien sûr, je l'ai créé juste pour elle après tout :P

muriel maubec a dit…

Bonjour, il n'est pas trop tard pour commenter, hein ? Je suis une toute nouvelle débarquée dans l'univers de Star Trek. C'est le confinement qui m'a fait basculer dans la Science-Fiction, moi qui avait les deux yeux rivés sur les westerns et les cow-boys. Bref toujours est-il que mes deux filles, par le biais de Marvel, sont arrivés à Star Trek 2009, moi j'y suis entrée par TOS des années 60. Puis j'ai enchaîné avec la série animée de 1973 (l'instit que je suis y a vu tout de suite un haut potentiel pédagogique pour des CM1 qui connaissent Star Wars que de nom). Puis j'ai fait un saut jusqu'aux 6 films avec le casting original et j'ai rejoint Karl Urban pour mon plus grand plaisir. Rien de déroutant, juste un immense respect pour un réalisateur et des acteurs hyper grands fans de Star Trek des années 60 et qui ont fait un boulot génial. Karl Urban est un génie, qui a réussi à se glisser dans le costume bleu du docteur Mccoy : tout y est : la bougonnerie, le sarcasme, l'humour, la tendresse; ne manquent que les yeux bleus de DeFOrrest Kelley, mais ceux de Karl Urban sont très très attirants.

J'attends la suite, si si, y en aura une. Ils vont y retourner. Ils prévoiront une manière de rendre hommage à Anton Yelchin, qui jouait Pavel Chekov, mort tragiquement peu de temps avant la sortie du film.