samedi 22 septembre 2012

L'éveil d'Endymion - Dan Simmons


C’est assez marrant comme parfois un deuxième tome peut doucher votre enthousiasme. J’avais adoré Hypérion, j’avais littéralement dévoré Endymion, mais j’ai buté sur l’Eveil d’Endymion. J’en suis venue à bout, mais le plaisir que j’avais à lire cette série s’est quelque peu refroidi.

Pourtant il n’y a rien sur le papier qui pourrait expliquer cela : L’éveil d’Endymion s’inscrit dans la continuité d’Endymion, quatre années après très exactement, et nous emmène toujours sur les traces de Raul et d’Enée (et mon résumé s’arrêtera là, ne lisez surtout pas la 4e des poches qui en dit trop !)

Même univers, mêmes personnages, même écriture (avec ces alternances entre le « Je » de Raul, et des « Il » qui se démultiplient cette fois), et pourtant, j’ai eu du mal à avancer. La faute, je pense, à un roman extrêmement bavard, où les héros passent la majeure partie de leur temps à parler ou à réfléchir.

Je ne suis pas forcément une fanatique des romans qui s’enchainent à une telle vitesse qu’on a du mal à reprendre son souffle, mais un juste milieu m’aurait certainement plus convenu.

Pourtant ça commençait bien. Le roman se divise en trois parties, et j’ai lu la première, la reprise du périple, avec plaisir (même si je m’inquiétais d’arriver à tout suivre avec la multiplication des points de vue). C’est la deuxième qui m’a un peu achevé.

Nos héros se retrouvent sur la planète T’ien Shan, une planète colonisée par des Tibétains, entre autre (on y trouve le Dalaï-Lama), et dont la particularité est d’être recouverte de mers d’acide. Seules ses immenses montagnes sont donc habitables, si bien qu’on y pratique abondamment l’escalade, la luge et le deltaplane pour se déplacer.

Bref c’est un peu comme vivre sur un sommet, entouré d’une mer de brouillards, à ceci près que le brouillard est mortel. J’étais fascinée mais c’est là que Dan Simmons m’a noyé. En effet, tout à coup, il part dans de longues descriptions de montagnes, de lieux, de temples, de personnages qu’on ne reverra pas forcément.

On sent toute sa fascination pour les cultures de l’Himalaya (et il y a sans doute un travail de recherche derrière en plus). Je n’ai rien contre les gens qui expriment leurs passions, mais vu le peu d’impact qu’ont la moitié de ces informations sur le reste de l’histoire, je n’ai pas trop compris pourquoi une telle divergence.

Là-dessus, s’ajoutent toutes les « leçons » d’Enée, qui ont également commencé à m’ennuyer. Le propos est intéressant, et s’inscrit très bien dans la lignée des autres romans, mais c’est dense et surtout, cela donne trop de réponses.

C’est à peu près à ce stade que je me suis rendue compte qu’à choisir entre les questions et les réponses, surtout dans le domaine de la science-fiction, je préfère mille fois les questions.

Le message d’Enée porte sur… tout ou presque : le Technocentre, la destinée de l’Ancienne Terre, l’avenir de l’humanité… Même si en théorie elle ne prêche pas et incite les gens à chercher leur propre voie, on n’est pas loin de la réponse ultime à l’Univers, la Vie et le Reste.

Et c’est cet aspect que je n’ai pas aimé, j’ai toujours l’impression qu’on ne me laisse aucune marge de manœuvre quand on me met les questions ET les réponses dans ce domaine. Cela ne veut pas dire que je refuse toutes les réponses (j’ai même apprécié les éclaircissements sur les destinées de certains personnages d’Hypérion), mais dans le domaine philosophico-mystico- religieux, je préfère autant qu’on me laisse penser tranquillement !

C’est sans doute ce qui explique que je n’ai que moyennement apprécié ma lecture. D’autant plus que si on laisse de côté le bla-bla, j’ai trouvé les personnages toujours aussi froids, ce qui rend difficile de compatir à toutes leurs péripéties (y compris le final qui m’a pratiquement laissé de marbre).

Bref, même si je me suis pas particulièrement forcée pour le finir (j’ai juste accéléré le rythme pour le terminer avant la fin du SSW), je suis passée à côté de ce bouquin. Ce n’est pas un mauvais livre, loin de là, mais certaines choses à l’intérieur me dérangent, et du coup, ça ne passe pas (sans aller jusqu'à m'exaspérer comme Flashback, y'a quelque chose qui ne passe pas). Mais peut-être que vous n’y ferez même pas attention de votre côté.

Une chose est sûre, si Hypérion reste pour moi une référence à lire, que je recommanderai toujours avec plaisir, je ne suis pas sûre d’encourager à lire la suite, qui prend une direction différente qui me plait moins.

 

CITRIQ

4 commentaires:

Marion a dit…

Ptêt qu'un jour je poursuivrai ma lecture, p'têt :D

Vert a dit…

Ca serait bien, mais tu peux t'épargner Endymion, je doute que ça te passionne (surtout si tu peines déjà sur Hypérion :D)

Anonyme a dit…

Je l'avais dévoré y a un moment, à la suite d'Hypérion et d'Endymion, et j'admets que ce dernier segment ne m'a laissé aucun souvenir... Donc je comprends parfaitement ton ressenti. Par contre ouais, Hypérion, y a pas à tortiller, c'est une référence.

Vert a dit…

J'espère que je vais assez vite oublier cette déception également... je devrais ptêtre relire Hypérion pour effacer ça si j'avais le temps :D