mardi 8 mai 2012

Avance Rapide - Michael Marshall


Je n’étais pas partie pour participer à la lecture d’avril du Cercle d’Atuan, mais voyant les avis très positifs de mes chers camarades, et la taille du bouquin, j’ai emprunté la bestiole à la bibliothèque et je lui ai fait une petite place dans mon planning de lecture très chargé.

Avance rapide nous emmène sur les pas de Stark, une sorte de détective privé qui semble sorti droit d’un film noir (clope au bec, narration première personne et ton mystérieux inclus), à ceci près qu’il exerce ses fonctions dans le futur.

Ce futur est bien étrange, avec des cités qui atteignent la taille d’un pays, si bien qu’elles se divisent en quartiers indépendants tous plus déjantés les uns que les autres : il y a le quartier coloré dont les murs changent de couleur parfois même en fonction de votre humeur, le Centre (sorte de City poussée à l’extrême où les gens travaillent tout le temps), le quartier du son où il ne faut faire aucun bruit, le quartier rouge avec sa guerre des gangs permanente, et le quartier Chat où… vivent uniquement des chats !

Lorsqu’un ingénieur du Centre disparait mystérieusement, Stark est embauché pour le retrouver. La tâche n’est pas simple, et les ennuis par camion entier l’attendent bien évidemment sur son chemin.

A la lecture, Avance rapide est un roman fort sympathique, mais un peu exaspérant. L’ambiance film noir dans un monde où l’on en voit de toutes les couleurs est drôlement chouette (j’y ai pas trop accroché parce que je n’étais pas dans l’état d’esprit pour, mais objectivement, c’est bien travaillé).

L’univers complètement barré des quartiers est plein d’humour, de même que la narration mordante effectuée par Stark lui-même. A partir de la deuxième partie, le roman dévie dans un univers onirique encore plus fou (si c’est possible) et ô combien fascinant.

Ce qui est exaspérant, par contre, c’est que Stark est tout sauf un narrateur fiable : ses propos sont truffés d’un « je vous expliquerai plus tard », sauf que les explications en question ne viennent jamais. Drôle au début, le phénomène devient un peu usant au fur et à mesure.

Le ton du roman est plutôt léger, sauf pour la troisième partie, assez surprenante, qui comprend quelques propos très intéressants sur l’enfance et le rêve. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi pertinent sur le sujet sous la couche de délire, et je l’ai d’autant plus apprécié.

Du coup, Avance rapide, sans être une révélation, se révèle un petit roman plaisant à lire, avec son mélange des genres bien maitrisé, et son univers barré plein de bonnes idées (surtout le quartier des chats !).

Avis des autres atuaniens : Falagar, Lelf, Lune

CITRIQ

2 commentaires:

Marion a dit…

J'aimerai bien me balader dans un quartier des chats tient :D

Sinon, bahhh, je ne suis pas plus emballée que ça pour lire ce livre, pas envie de ça en ce moment, même si effectivement, apparemment la lecture a plu à pas mal d'atuanien.

Vert a dit…

Bah c'est léger, moi j'avais pas trop d'attentes donc c'est bien passé, mais bon si ça t'inspire pas...
(j'aurais bien vendu tout le livre sur le prétexte du quartier des chats, mais vu son rôle mineur ça aurait été un peu abusé xD)