samedi 22 mai 2010

Robin des bois - Ridley Scott


Ca pourrait être pratiquement être la suite de Kingdom of Heaven (intéressant, surtout dans sa director’s cut) qui prenait fin sur le départ de Richard Cœur de Lion pour la Terre Sainte. Robin des Bois commence avec son retour, alors qu’il traverse la France à grand renforts de pillage pour retourner en Angleterre.

Sauf que le héros n’est pas Richard Cœur-de-Lion mais Robin Longstride, archer de son état, et promis à un bel avenir à en juger par le titre du film : devenir le légendaire Robin des Bois, vous savez, celui qui volait aux riches pour donner aux pauvres. Ridley Scott aux commandes d’un film historique, Russell Crowe dans le rôle titre, comment résister ?

J’avoue n’avoir vu sur le sujet de Robin des Bois que le Disney, et encore, c’était il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine. Du coup, je vous épargnerais les sempiternelles comparaisons entre les différentes interprétations du personnage.

Le parti-pris de faire « réaliste » est plutôt intéressant, c’est sûr. Je mets des guillemets parce que ça reste assez propret comme Moyen-Âge, cependant on trouvera son quota de personnages historiques (Aliénor d’Aquitaine, Jean sans Terre, et Philippe-Auguste si je ne m’abuse), et des décors qui font très époque. La Grande-Bretagne a l’air drôlement sauvage, noyée qu’elle est sous les forêts

Là-dessus, on a une bonne histoire de quidam devenu héros, avec son lot de péripéties, de grande batailles héroïques, de discours galvaniseurs de troupes, de side-kick comiques, de méchant joué par Mark Strong (trois films depuis le début de l’année, 3 bad guys, décidément !) et de romance avec la belle (mais pas toujours très commode) Marianne.

Le sarcasme pointe sous cette description, veuillez m’en excusez. J’ai passé un très bon moment devant mon écran, et je me suis même surprise à ne pas voir le temps passer, ce qui pour un film de 2h20, vaut la peine d’être noté.

J’ai apprécié les parties les plus « Robin des Bois » : Frère Tuck, l’attaque en pleine nuit d’un chariot de grains, le sheriff de Notthingham. J’ai bien aimé aussi le fait de donner un passé historique au personnage de Robin des Bois, d’autant plus que ce n’est pas trop mal amené, pourvu qu’on laisse sa conscience d’historien au placard et qu’on oublie quelques grosses ficelles. Les batailles sont plutôt chouettes, et la musique signée Mark Streitenfeld s’écoute fort bien, et porte agréablement l’ensemble.

Bref, c’est un bon moment de ciné, mais… le problème c’est qu’on a un peu l’impression de revoir Gladiator ou Kingdom of Heaven. Rappelez-vous, le héros humble et courageux, qui lutte pour la liberté, face à un tyran complètement fou… Même histoire, mêmes grandes batailles, même discours, mêmes musiques épiques… tout cela se répète un peu. Ca n’empêche pas de passer un bon moment, mais la lassitude guette, à force.

Et puis, j’ai passé un long moment à hésiter entre le fou rire et l’exaspération face au traitement particulièrement subtil des méchants de ce film : les français. Ah mon dieu qu’ils sont vils, méchants, cruels, même qu’ils ne sont pas fichus de descendre d’une barge sans se noyer, et pire encore, qu’ils mangent des huitres… mais où va le monde, je vous le demande ?

Bref, Robin des Bois est un bon film à spectacle, plutôt sympathique, et à voir à mon avis entre amis, avec un gros paquet de M&M's, parce qu’il y a définitivement du potentiel à commentaire sarcastique sur certains passages.

2 commentaires:

Arwen a dit…

Je viens de terminer ma critique et je crois que nous n'avons pas tout à fait le même avis... :-)

Vert a dit…

Ce sont des choses qui arrivent ;)